Assurance vie : le contrat Euro-croissance sur les rails.

Les décrets d'application sont prévus courant juillet. En attendant, ce produit de placement qualifié de novateur par le gouvernement divise les professionnels du secteur.

Créé par la loi de finances 2014, le contrat d'assurance vie Euro-croissance est censé soutenir l'économie française en donnant aux assureurs des moyens supplémentaires pour investir dans les PME. Le gouvernement ambitionne de collecter au minimum 50 milliards d'euros grâce à ce nouveau produit de placement qui a fait l'objet d'une présentation mercredi 25 juin en conseil des ministres. Quelles en sont les grandes lignes ?

Produit hybride entre unités de compte et fonds en euros, l'Euro-croissance doit permettre aux épargnants de réaliser un rendement supérieur au fonds euros grâce à une diversification plus importante. En contrepartie, le capital investi n'est garanti qu'à terme, c'est-à-dire pas avant un minimum de 8 années de détention. Les anciens contrats monosupports pourront être convertis en contrats Euro-croissance sans perte d'antériorité fiscale.

Les avis des assureurs sur ce nouveau contrat sont mitigés. Certains y voient un produit malin qui devrait rassurer les épargnants engagés sur le long terme, notamment pour préparer leur retraite. D'autres semblent circonspects quant au rendement escompté. GMF Vie estime que le gain de rendement ne devrait pas excéder 0,80% par an, trop peu pour encourager les épargnants.

L'assurance vie réussit pourtant à regagner la confiance des épargnants malgré des rendements moyens en baisse (2,80% pour 2013) : la collecte nette cumulée atteint 8,8 milliards d'euros sur 5 mois, soit une hausse de 7,3% par rapport à la même période l'an passé. Loin de niveaux établis en 2009 et 2010, mais suffisamment prometteurs pour nourrir l'optimisme du gouvernement.



Francesco Romanello

Par , le mercredi 9 juillet 2014

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