Assurance vie : pourquoi on aime les contrats mutualistes.

Carac, SMABTP, MIF (La Mutuelle d'Ivry-La Fraternelle), MACSF, Apicil, Le Conservateur, vous n'êtes sans doute pas très familier avec ces noms d'assureurs mutualistes. Ils sont pourtant parmi les plus performants du marché de l'assurance vie, surtout dans le domaine des fonds en euros. Et ça tombe bien puisque la majorité des épargnants recherchent la sécurisation de leur capital. Certains ne proposent d'ailleurs qu'un support unique, le fonds en euros (MIF et Carac), quand les autres commercialisent également un contrat multisupport. Leurs rendements oscillent entre 3,40% et 4,05% pour l'année 2011 (sur 5 ans le taux varie entre 22% et 23,67%). Des performances bien supérieures au taux moyen de 3% pour 2011.

Ils se distinguent de la plupart des autres acteurs du marché par le dynamisme de leur gestion, facilité par leur taille modeste, offrant une marge de manoeuvre plus large et permettant de piloter les encours avec plus de rapidité et de dextérité. Atout qui a permis à ces structures d'être nettement moins exposées aux dettes toxiques que les grands groupes d'assurance. Mais surtout, les fonds en euros bénéficient d'une gestion cantonnée, c'est-à-dire que les gains issus des investissements effectués avec les primes sont reversés aux assurés concernés au lieu d'être dilué dans l'actif général. Ce qui explique que les nouveaux contrats ne sont pas rémunérés au détriment des anciennes souscriptions comme le font la plupart des bancassureurs. En outre, grâce à leur statut mutualiste, ces assurances n'ont pas d'actionnaires à rémunérer, elles sont ainsi plus prodigues avec leurs adhérents. Dernier point rassurant pour un futur épargnant : elles alimentent chaque année une réserve spéciale (redistribuée sous 8 ans, appelée ailleurs réserve de participation aux bénéfices) qui permet de lisser les taux sur la durée.

Côté frais, si elles ne peuvent s'aligner sur la politique "zéro frais" des contrats en ligne, les structures mutualistes pratiquent des frais (d'entrée et de versement) moins élevés que les grands acteurs du marché.



Francesco Romanello

Par , le mercredi 11 juillet 2012

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