Santé : attention à l'apnée du sommeil.

Santé : attention à l'apnée du sommeil.

Les troubles associés à l'apnée du sommeil sont bien connus. Un des méfaits vient seulement d'être révélé : les pauses respiratoires nocturnes accéléreraient la survenance de la maladie d'Alzheimer. L'étude américaine à l'origine de cette observation recommande une prise en charge précoce de l'apnée du sommeil pour supprimer le risque.

L'apnée du sommeil
Tout le monde fait des pauses respiratoires durant son sommeil. Pour la plupart d'entre nous, elles sont brèves et sans conséquence. Pour d'autres, elles prennent des proportions alarmantes qui ont des effets délétères sur la santé. Le syndrome d'apnées du sommeil se définit par un nombre d'apnées durant plus de 10 secondes supérieurs à 10 par heure de sommeil.
Sont principalement concernés les hommes en surpoids âgés de plus de 40 ans, ainsi que les gros ronfleurs. Jusqu'à 15% de la population en souffrirait. Les facteurs de risques sont multiples :
- tabagisme
- surpoids
- anomalies faciales ou ORL (tumeur, polypes, grosses amygdales)
- pathologies endocriniennes (hypothyroïdie).
Les femmes après la ménopause sont autant touchées que les hommes.

Les risques pour la santé sont sérieux si l'apnée du sommeil n'est pas traitée. Les problèmes cardiovasculaires (infarctus, hypertension artérielle) sont clairement identifiés, même si ces pathologies sont multifactorielles.
Une fois le diagnostic posé, le traitement proposé consiste généralement en une perte de poids et l'arrêt du tabac. Le médecin peut aussi conseiller l'utilisation d'un dispositif médical à pression positive continue (PPC), un appareil qui insuffle une quantité d'air constante par un tuyau relié un masque. La PPC est efficace quand elle est supportée par le patient. Elle est en outre remboursée par l'Assurance Maladie.

Apnées du sommeil et maladie d'Alzheimer

Une équipe de chercheurs de l'Ecole de médecine de New York a mis en évidence une corrélation entre apnées du sommeil et maladie d'Alzheimer. Sans en faire une cause de cette terrible maladie dégénérative, ils ont observé que parmi les personnes présentant un déclin cognitif modéré ou une maladie d'Alzheimer l'apnée du sommeil non soignée avançait de 13 ans l'apparition des premiers signes de perte de mémoire. Une fois traités grâce à la PPC, les patients voyaient le risque ramené au niveau des personnes sans troubles du sommeil. Cette étude confirme l'importance de la qualité du sommeil dans les performances cognitives.



Francesco Romanello

Par , le mercredi 13 mai 2015

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