Se priver de mutuelle : quels risques pour la santé ?

Se priver de mutuelle : quels risques pour la santé ?

Le nombre de Français qui ne bénéficient pas de mutuelle santé augmente pour la première fois depuis le début des années 80. 3,3 millions en étaient privés en 2012, soit 500 000 de plus de que deux ans auparavant. Comparés à l'ensemble de la population française, ces chiffres peuvent paraître modérés, l'inversion de la tendance est pourtant inquiétante, car les personnes qui ne sont pas couvertes par un complémentaire santé sont deux fois plus nombreuses à renoncer à se soigner. Les chômeurs sont les premiers à se passer de mutuelle pour raisons financières. Les seniors ne sont pas épargnés par le phénomène, les tarifs des complémentaires augmentent de manière très nette avec l'âge. Malheureusement quand on vieillit, les risques de santé liés à l'âge augmentent eux aussi.

La prise en charge de la Sécu
Pour les ADL (affections de longue durée, qui ne cessent de croître avec le vieillissement de la population), la prise en charge par le régime général est optimale : 100%, ce qui ne signifie pas la gratuité totale, puisque le remboursement intervient sur la base des tarifs conventionnés. Les dépassements d'honoraires ne seront pas remboursés.
Pour les problèmes de santé qui touchent principalement les seniors (prothèses dentaires et auditives, lunettes), la Sécu est peu généreuse. Les mutuelles le sont plus, mais le reste à charge reste important, à moins de souscrire un contrat haut de gamme...qui coûte très cher. Un couple de seniors doit dépenser en moyenne 3 000€ par an pour une couverture complémentaire !

Se limiter à la garantie hospitalisation
L'hospitalisation est le poste le plus onéreux pour un patient. La Sécu assure une prise en charge correcte : 80% sur la base des tarifs conventionnés (100% pour les patients en ADL, les femmes enceintes et les accidentés du travail). Les 20% restants qui représentent le ticket modérateur, augmenté du forfait journalier de 18€, font rapidement grimper la facture, même si l'hospitalisation est de courte durée. Sans mutuelle, il faudra y être de sa poche : le reste à charge est en moyenne de 500€ pour une personne hospitalisée.

Plutôt que de renoncer à une complémentaire santé, le conseil est d'opter pour une mutuelle limitée à la garantie hospitalisation. Les formules qui ne couvrent que l'hospitalisation sont nombreuses et pratiquent des tarifs très variables en fonction du niveau de garantie et de l'âge. Un contrat avec une couverture étendue prend en charge les dépassements d'honoraires et les frais de chambre individuelle en plus du ticket modérateur et du forfait hospitalier. Il faut tout de même compter en moyenne 500€ par an pour un senior pour ce type de complémentaire santé.



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