Assurance auto : pas d'augmentation chez la Maaf en 2014.

Audrey Benzaquen,

L'assureur mutualiste poursuit sa politique de maintien des tarifs en garantissant à ses clients une cotisation 2014 identique à celle de 2013, pour peu que l'évaluation du risque reste la même. Et fait mieux en offrant une remise de 5%.
Un cadeau inattendu qui apparaîtra sur l'avis d'échéance de 2014 des quelque 3,7 millions de véhicules assurés Maaf. Il est dû aux excellents chiffres du groupe Covéa qui chapeaute également MMA et GMF : le groupe a enregistré un bénéfice net en hausse de 23,9% en 2012, et tient "partager une nouvelle fois ses bons résultats". Comme la Maif qui avait annoncé en mai dernier ne pas augmenter ses tarifs pour 2014, la Maaf soigne ses assurés et indique que les nouveaux contrats pourront même bénéficier d'une baisse entre 5% et 10% à compter de janvier 2014.

Le projet de loi Hamon
Faut-il y voir une politique commerciale agressive générée par le projet de loi Hamon ? Ce projet de loi sur la consommation prévoit de donner aux assurés la possibilité de résilier leur contrat d'assurance à tout moment après la première échéance. Si la loi est votée, les contrats d'assurances auto et habitation devraient subir un turnover important. C'est du moins ce que craignent les compagnies d'assurance et les mutuelles pour qui la remise en cause de l'annualité des contrat constituera un problème majeur. Peu probable pourtant, car l'assurance n'est pas un produit de consommation courante, en changer n'est pas la préoccupation récurrente des assurés. Les acteurs de la branche cherchent néanmoins à se positionner pour retenir leurs clients comme ils le font à chaque échéance.

Hausses modérées en assurance auto
Pour le cabinet Facts & Figures, la bataille des prix modifiera la donne : les opérateurs qui choisiront d'ajuster leur tarifs à la hausse risquent de perdre du terrain. En matière d'assurance auto, les hausses potentielles devraient être contenues entre 0% et 2%, étant donné les marges obtenues grâce aux augmentations perpétrées depuis 4 années. Le cabinet estime que les assureurs ont atteint leur point de rupture avec des hausses tarifaires supérieures à l'inflation depuis 2010. Avec un pouvoir d'achat à la baisse, les assurés ne sont plus en mesure d'absorber ces revalorisations continues des primes.