L'agence de conseil en assurance BAO s'est livré une nouvelle fois au difficile exercice de comparaison de l'assurance de prêt. Les garanties d'une centaine d'offres ont été décortiquées, aussi bien celles émanant des banques que celles des contrats alternatifs.
Loi Hamon et la possibilité de résiliation
Premier constat, le marché s'est fortement développé sous l'impulsion de la nouvelle réglementation. En 2013, BAO avait exploré quelque 59 contrats, cette année, le cabinet comparé 100 contrats en cours de distribution. La loi Hamon dont l'application est prévue pour l'automne instaure un droit à résiliation et à substitution dans un délai de 12 mois pour tout emprunteur ayant souscrit auprès de la banque prêteuse. Cet élargissement de la liberté de choix ouvre la concurrence et surtout, incite les banques à mettre sur le marché des contre-offres défensives pour faire obstacle aux contrats alternatifs.
Les contrats altenatifs meilleurs que les contrats groupe
Deuxième constat, en dépit d'une prédominance flagrante des banques sur le marché de l'assurance de prêt, les contrats groupe sont mal représentés dans le classement rendu par BAO. S'appuyant sur les garanties décès-invalidité (perte totale et irréversible d'autonomie) et incapacité de travail, l'agence juge les contrats alternatifs des spécialistes de l'assurance de prêt (courtiers comme April, Magnolia, et Metlife, ou mutuelles comme Macif et Maif) plus performants que les contrats groupe des banques. A une exception près, celui du CNP distribué par La Banque Postale, qui, soit dit en passant, truste la première place de ce classement.
Des contre-offres défensives médiocres
Troisième constat, l'entrée en lice des contre-offres défensives de banques n'a pas tiré les garanties vers le haut. Au contraire, ces contrats, commercialisés pour contrer les demandes de délégation, affichent sans conteste des tarifs intéressants, mais au détriment des garanties. Les contrats externes s'avèrent supérieurs aux contrats groupe en termes de garanties, sans pour autant présenter des tarifs plus élevés.