A cette protection de nombreux emprunteurs souhaiteraient en ajouter une autre : la garantie perte d'emploi qui prend en charge les mensualités en cas de chômage. Mais son cadre restrictif et son coût la rendent dissuasive. Pour y prétendre, l'emprunteur doit être détenteur d'un CDI avec une ancienneté d'au moins un an. En cas de chômage, il doit pouvoir bénéficier des indemnités de Pôle Emploi, ce qui exclut de fait les TNS, travailleurs non salariés, à savoir les commerçants, artisans et professions libérales.
A cette restriction s'additionnent les délais de carence et de franchise. Le délai de carence n'entre en jeu qu'au bout d'un an révolu après la souscription, et ce pour empêcher les effets d'aubaine d'emprunteurs informés de leur prochain licenciement. Le délai de franchise court entre le moment où l'assuré est licencié et la mise en place de l'indemnisation : généralement de 90 jours, il peut s'étendre jusqu'à 120 jours.
Viennent ensuite les modalités d'indemnisation. Selon les contrats, l'assuré peut prétendre à une durée d'indemnisation entre un et deux ans, avec une prise en charge partielle qui varie entre 50% et 70%, en fonction de la prime. Les contrats qui remboursent la totalité des mensualités sont rares, le plus souvent la prise en charge se limite à la perte de revenus entre le salaire et les indemnités de Pôle Emploi. Mais c'est surtout son coût qui dissuade. La garantie perte d'emploi coûte au bas mot autour de 0,25% du capital emprunté.