Le constat n'est pas nouveau : les Français se nourrissent mal, privilégiant les produits transformés, trop sucrés et trop salés. Ajoutons le manque d'activité physique, et voici le tableau peu réjouissant des habitudes et modes de vie de la population française.
L'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) vient de publier mi-juillet sa troisième étude sur les consommations et les habitudes alimentaires des Français. Pour illustrer simplement ces comportements, voici quelques chiffres marquants de cette enquête réalisée auprès de plus de 5 800 personnes entre 2014 et 2015 :
- 2,9 kg d'aliments consommés en moyenne chaque jour par un adulte
- 2 200 kcal par jour, 50% issues de boissons
- l'eau constitue la moitié des boissons consommées
- 29% des adultes consomment des compléments alimentaires (19% des enfants)
- 9 g de sel consommés par jour pour un homme, 7 g pour une femme (la recommandation de l'OMS est de 5 g)
- 20 g de fibres consommés par jour (il en faudrait au moins 30 g)
- 80% des personnes entre 15 et 79 ans consomment des aliments crus d'origine animale
- 50% des personnes consomment des produits emballés après leur date limite de consommation
- 34% de la tranche 18-79 ans sont en surcharge pondérale
- 17% de cette tranche sont obèses
- deux tiers des adolescents passent chaque jour plus de 3h devant les écrans
- 80% des adultes sont sédentaires.
L'étude compare également les habitudes hommes/femmes. Dans l'assiette d'un homme, plus de produits céréaliers, de fromage, de viandes et de charcuteries. La femme va privilégier les produits laitiers (yaourts, fromage blanc), les compotes, les volailles, les soupes et les boissons chaudes.
Après ce constat, la conclusion de l'Anses est claire : des efforts doivent être mis en oeuvre pour que la politique nutritionnelle nationale soit renforcée, tant sur l'amélioration de l'alimentation d'un point de vue nutritionnel que sur la promotion de l'activité physique.
>source : étude INCA 3, Evolution des habitudes et modes de consommation, de nouveaux enjeux en matière de sécurité sanitaire et de nutrition