Les détenteurs d'un contrat d'assurance qui avaient choisi de diversifier leurs supports ont été gagnants en 2012. Les unités de compte ont rapporté en moyenne 12,5% l'an passé, une performance remarquable qui minimise encore plus celle des fonds en euros (2,9%).
Le score réalisé par les unités de compte en 2012 confirme l'embellie des marchés boursiers. Avec une augmentation de 15,2%, le CAC 40 efface les piètres performances des années 2010 et 2011 (-17% et -3,3% respectivement). Après une année 2008 déplorable (-22,3%), les unités de compte ont bénéficié de l'envolée boursière en 2009 (+22,3%), réalisant +14,4%, soit leur meilleur rendement depuis 2005. Malgré l'atonie des marchés financiers, les unités de compte sauvent les meubles en 2010 avec la performance plus qu'honorable de +5,2%. S'en suit la dégringolade en 2011 (-7%).
La remontée des valeurs boursières n'est pas l'unique responsable du beau rendement des unités de compte en 2012. Les UC ne sont pas seulement des placements boursiers (Sicav et fonds communs de placements). Selon les contrats, elles concernent des supports immobiliers (SCPI d'entreprises, de bureaux, de commerce, plus rarement d'immobilier résidentiel), des fonds obligataires ou encore des fonds indiciels, appelés dans le jargon "trackers" ou Exchange Traded Fund (ETF). Les trackers permettent, à travers un seul titre, d'investir sur l'ensemble des actions composant un indice boursier. Il en existe environ 300 pour le marché français (Euronext), indexés aux grands indicateurs (CAC 40, Dow Jones,...), aux évolutions d'un secteur spécialisé (matières premières, santé, technologie,...) ou à une zone géographique. N'ayant aucune échéance, on peut les utiliser dans une perspective de rendement long terme. Etant donné l'éventail des ETF, il est conseillé de privilégier les indices larges (CAC 40, Nasdaq, FTSE,...).
Rappelons qu'à l'inverse des fonds en euros les supports en unités de compte ne garantissent pas le capital. La prise de risque est inhérente à ce type de placement, et l'objectif de vision à long terme nécessaire au regard des pertes potentielles sur certaines années. Les contrats multisupports avec mandat de gestion profilée (prise de risque selon le profil du souscripteur) de gestion pilotée (sécurisation des plus-values des UC par gestion automatique des fonds) sont une alternative aux contrats en euros pénalisés par des rendements réduits à la portion congrue.