un sujet qui revient régulièrement dans le débat  parlementaire mais qui n'a, à ce jour, pas encore trouvé de cadre  juridique. Vendredi 22 mars le Sénat a adopté un amendement visant les  obligations des assureurs en matière de recherche des bénéficiaires des  contrats d'assurance vie non réclamés. L'objectif est de résorber le  stock des contrats en déshérence et d'en limiter l'apparition. Restent à  ces dispositions d'être validées définitivement par l'Assemblée  nationale.
Des propositions toujours avortées
Les  estimations sont plutôt floues : les contrats non réclamés par les  bénéficiaires représenteraient entre 1 et 5 milliards d'euros. Les  législateurs ont tenté à maintes reprises d'apporter une solution  durable et de clarifier une situation pour le moins scandaleuse : Agira A  en 2005, puis Agira 2 en 2007, deux dispositifs obligeant les assureurs  à informer les bénéficiaires du décès du souscripteur et à vérifier le  décès de tout souscripteur âgé de plus de 90 ans qui ne se serait pas  manifesté depuis plus de 2 ans (pour les encours à partir de 2 000€).  Des obligations très peu contrôlées et non sanctionnées en cas de  manquement. Dernière tentative en avril 2010 : le sénateur Maurey  propose de renforcer les dispositifs déjà en place en obligeant  notamment les assureurs à publier le résultat de leurs démarches pour  rechercher les bénéficiaires. La proposition n'a jamais été soumise au  vote des députés. Le même texte, amendé pour étendre la mesure à  l'ensemble des souscripteurs quel que soit leur âge, et représenté par  le même élu en décembre 2011, est à nouveau adopté à l'unanimité par les  sénateurs. Les élections de mai 2012 cours-circuitront le parcours  législatif de cette proposition. 
Améliorer la recherche des contrats en déshérence
Sur  présentation du sénateur PS Thani Mohamed Soilihi, la Chambre Haute a  adopté en première lecture vendredi dernier un amendement obligeant les  assureurs à vérifier chaque année le décès d'un assuré (pour les  contrats d'au moins 2 000€ d'encours) via le répertoire national des  décès. Votée dans le cadre de la régulation des activités bancaires, la  proposition reprend les termes de celle du sénateur Hervé Maurey, à  savoir imposer aux assureurs de publier chaque année un bilan des  recherches effectuées et du montant global des assurances vie non  réclamées. Espérons cette fois que ces mesures ne se perdront pas dans  les méandres parlementaires.