Même si tous les acteurs sur le marché de l'assurance vie n'ont pas encore annoncé les taux de rendement de leurs contrats, tous envisagent une baisse pour 2009 avec un recul d'au moins 0,30% par rapport à 2008. Avec la baisse du taux de rémunération du livret A qui diminue d'autant son rôle concurrentiel vis-à-vis de l'assurance vie, et la chute des marchés boursiers, la tendance générale est au retrait avec, toutefois, des disparités selon les compagnies.
La Mutualité Française avec sa compagnie d'assurance vie, l'UNPMF, a été la première à annoncer les taux de rendement de ses contrats pour l'année 2009 : la baisse est prévisible et tous ses contrats affichent un rendement net de 4,07% contre 4,50% en 2008. Pour l'ensemble des acteurs, la tendance à la baisse est confirmée avec un recul moyen entre 0,30% et 0,50% : le taux moyen du marché devrait se situer autour de 3,70% contre 3,90% l'an dernier. Les bons rendements comme ceux de l'UNPMF tourneront autour des 4%, avec quelques rares exceptions proches de 5%, tandis que la majorité affichera des taux inférieurs à 4%.
La chute des marchés boursiers explique en partie ce recul des rendements des contrats d'assurance vie. Après perdu plus de 40%, la Bourse de Paris s'est reprise, mais pas suffisamment pour assurer le rendement des contrats en euros. En outre, 85% des portefeuilles des assureurs sont investis en obligations, les fameuses OAT (obligations assimilables au Trésor) qui ont baissé de manière notable en 2009 surtout depuis le mois d'août : l'OAT à 10 ans présente un rendement inférieur à 3,70%. Cependant la prudence dicte aux assureurs d'investir la majeure partie de leurs actifs sur des titres plus anciens à meilleur rendement, ce qui leur permet de ne pas être pénalisés trop fortement quand les marchés obligataires baissent subitement et de manière significative.
Autre facteur qui détermine la baisse des taux de rendements des contrats d'assurance vie : le faible taux de rémunération du Livret A à 1,25% depuis le 1er août. Jusqu'au 1er février 2009, le Livret A offrait une rémunération de 4% ce qui le plaçait comme un produit sans risque (et sans impôt) et fortement concurrentiel pour l'assurance vie. Aujourd'hui, sa faible rémunération ne pousse pas les assureurs à doper les performances de l'assurance vie en puisant dans leurs réserves pour améliorer les rendements.
C'est fin décembre que la MAAF annoncera son rendement ; l'AFER et la MACSF le feront début janvier.