Risque dépendance : vers une meilleure protection sociale.

Le 3 décembre prochain aura lieu à la Maison de Radio France la deuxième édition de la "Journée du cinquième risque de protection sociale". Parrainée par le ministère du Travail, des Relations sociales et de la Famille, cette journée permettra à de multiples intervenants de réfléchir au problème de la perte d'autonomie et de la dépendance. A cette occasion, la société Molitor Consult présentera les résultats de son enquête.

Après la maladie, la famille, les accidents du travail et la retraite, le risque "dépendance" constitue le 5ème risque de protection sociale et devient un nouveau champ en faveur de l'autonomie, que l'on parle de personnes handicapées ou de perte d'autonomie liée à l'âge. Ce problème de société prendra de plus en plus d'ampleur dans les décennies à venir avec le vieillissement de la population et c'est aujourd'hui que des solutions doivent être proposées. En 2015, la France comptera 2 millions de personnes de plus de 85 ans et en 2030 la population des plus de 75 ans doublera. L'enjeu financier est important pour notre société et la Sécurité Sociale ne pourra assurer seule son rôle de solidarité.

Aujourd'hui, on évalue en moyenne à 2 500$ par mois le coût de l'aide à une personne dépendante. Plus de la moitié des retraités touchent une pension inférieure à 1 000€ par mois, tandis que le montant moyen des aides de l'Etat est de 450€. La Sécurité Sociale et la complémentaire santé (si elle existe) prennent seulement en charge les soins. L'aide à domicile ou encore le placement en institution spécialisée doit encore être financée. En dehors de l'auto-financement si la personne dispose de revenus suffisants ou d'avoir souscrit un contrat de prévoyance, depuis 2002 il existe l'APA, Allocation Personnalisée d'Autonomie, qui est calculée en fonction du degré d'autonomie et des ressources de la personne (de GIR 1 à 4).

Dans ce contexte, le secteur public doit travailler de concert avec le secteur privé pour présenter des solutions complémentaires. Assurances, mutuelles, groupes de protection sociale, tous ont leur rôle à jouer pour redéfinir le cadre du dispositif déjà existant en matière de dépendance et perte d'autonomie.