Le marché des mutuelles santé est un  secteur ultra compétitif. Pour se démarquer de la concurrence, chacune  va proposer un panel de prestations (garanties et services) auquel  correspond un tarif. A partir de quels critères est déterminé ce tarif ?  Comme préambule, il convient de préciser que les prix des cotisations  santé sont librement fixés par les organismes complémentaires  (assurances, mutuelles et organismes de prévoyance) à partir des  statistiques sur le coût des dépenses (nature de l'acte, fréquence du  risque).
Le profil de l'assuré
Votre âge,  votre sexe, votre régime social (actif, TNS, retraité), votre lieu de  résidence, la composition familiale sont des caractéristiques  personnelles qui influent sur la tarification. Un senior paiera plus  cher qu'un jeune actif, les besoins de santé étant accrus avec l'âge. A  garanties égales, si vous habitez en ville, vous paierez plus qu'un  rural, car vous êtes considéré comme plus consommateur de soins et  produits de santé. D'autres exemples de profils plus dépensiers : les  cadres, les habitants du nord de la France comparés à ceux de l'ouest.
Paris  et les départements du sud-est sont les régions où les tarifs des  mutuelles santé sont les plus élevés. L'écart peut atteindre jusqu'à 60%  entre la cotisation moyenne d'un jeune actif résidant dans la capitale  et la cotisation moyenne à l'échelle nationale.
Les frais de gestion et d'acquisition
Les  frais de gestion (administration, personnel) et les frais d'acquisition  (commercialisation, publicité) représentent entre 7% et 40% du prix  d'une mutuelle santé. Des écarts considérables entre les différents  organismes et une opacité quant à l'information donnée aux assurés  malgré la publication obligatoire de ce type de frais depuis le 1er  janvier 2014. Selon le ministère de la Santé, les institutions de  prévoyance, qui commercialisent principalement des contrats collectifs,  affichent des frais de 14,4% en moyenne, les mutuelles 17,5% et les  assurances près de 25%. 
Les évolutions conjoncturelles
La  réglementation évolue, de même que les habitudes de consommation. Trois  facteurs pèsent sur la tarification des complémentaires : 
- la hausse de la consommation de soins de santé (entre 2,4% et 3,2% par an depuis 2008) ;
- les déremboursements de la Sécurité Sociale qui sont compensés en totalité ou en partie par les mutuelles ;
- les taxes (entre 2001 et 2012, les taxes sont passées de 1,75% à 13,27%,d ont 7% pour la TSCA sur les contrats responsables). 
Le niveau de couverture
C'est  simple : plus vous êtes couvert, plus la cotisation est élevée. Les  mutuelles d'entrée de gamme proposent des remboursements des postes de  santé à 100% sur la base des tarifs conventionnés, c'est-à-dire loin des  frais réels pour l'optique, le dentaire, voire l'hospitalisation. Le  renforcement des garanties s'accompagne logiquement d'une augmentation  de la cotisation.