La prise en charge des dépenses de santé pour la future maman est très correctement assurée par la Sécurité Sociale. Aussi performante soit elle, elle n'est pas totale. Il restera toujours le ticket modérateur que seule une assurance santé complémentaire peut compenser. Selon le niveau de garanties, la mutuelle joue pleinement son rôle au moment de l'accouchement pour prendre en charge les frais non remboursés par le régime général (chambre individuelle, frais de confort, dépassements d'honoraires). Elle se révèle également très utile après la venue au monde de l'enfant grâce à la prime de naissance.
La prise en charge de la Sécurité Sociale
La période de grossesse est accompagnée et suivie médicalement mois par mois par la Sécu : jusqu'à 5 mois, les examens médicaux obligatoires sont remboursés à 100% ; entre le premier jour du sixième mois et le 12ème jour après l'accouchement, tous les frais sont pris en charge à 100%, qu'ils soient ou non en rapport avec la grossesse. Durant cette période de prise en charge à 100%, la mère est exonérée de la participation forfaitaire de 1€, de la franchise médicale sur les médicaments, sur les actes paramédicaux et sur les transports, du forfait 18€ et du forfait hospitalier. Cette prise en charge s'entend toujours sur la base du tarif conventionné, ce qui exclut de fait tous les dépassements d'honoraires.
Elle se poursuit après l'accouchement : consultation post-natale obligatoire dans les 6 à 8 semaines qui suivent l'accouchement, deux séances de suivi post-natal à effectuer dans les 12 jours, séances de rééducation périnéale et abdominale sur prescription médicale.
Quant au nouveau-né, il bénéficie d'un suivi médical également pris en charge à 100% : dépistage néonatal destiné à détecter les maladies génétiques, dépistage de la luxation de la hanche et dépistage de la surdité, neufs examens obligatoires de la naissance à 6 ans, vaccins obligatoires (diphtérie, tétanos et poliomyélite).
La couverture complémentaire
Les frais qui restent à la charge de l'assurée sont : le ticket modérateur sur certaines dépenses lors des 6 premiers mois de grossesse, les dépassements d'honoraires récurrents chez les obstétriciens et anesthésistes, et les frais pour confort personnel en maternité (chambre particulière, téléphone, télévision,...). La mutuelle peut être rembourser partiellement ou intégralement ce reste à charge selon le niveau de garanties.
La plupart des offres intègrent une prime de naissance qui varie généralement entre 100€ et 400€, voire même jusqu'à plus de 1000€ pour les plus généreuses (Prévoyance Pro BTP pour les salariés ou cadres du BTP). Cette prime peut prendre la forme d'un chèque ou d'un virement, ou être utilisée pour le paiement des prochaines cotisations. Attention toutefois au délai de carence : certaines mutuelles appliquent un délai de carence de 10 mois précédent l'accouchement pour verser les prestations. Les formules à effet immédiat existent néanmoins.
La prime n'est pas tout, elle ne doit pas déterminer le choix de la mutuelle, car elle est ponctuelle. Il convient d'inscrire dans le temps le niveau de prise en charge. Ne pas privilégier une prime substantielle au détriment de la couverture santé. On pense notamment aux actes de kinésithérapie (pour les troubles respiratoires, neuromoteurs ou intestinaux, rééducation orthopédique) que la mutuelle peut rembourser intégralement, même pour les soins de confort.