Mutuelle santé : le remboursement de l'automédication.

Francesco Romanello,

Seuls les médicaments en libre accès sont concernés par l'automédication ; ils ne sont pas remboursés par l'Assurance Maladie, puisqu'ils n'ont pas été prescrits par un médecin. Certaines mutuelles acceptent une prise en charge partielle des frais d'automédication.
Le Conseil de l'Ordre des Médecins définit l'automédication comme suit : "utilisation, hors prescription médicale, par des personnes pour elles-mêmes ou pour leurs proches et de leur propre initiative, de médicaments considérés comme ayant reçu l'autorisation de mise sur le marché avec la possibilité d'assistance et de conseils de la part des pharmaciens".


Pour soigner les petits maux (migraine, rhume, mal de gorge, mal d'estomac, douleurs diverses, fatigue, petites plaies,...), l'automédication semble une solution acceptable et satisfaisante à court terme. Pour les affections chroniques et plus graves, elle doit être évitée. Les 40-70 ans, et parmi eux essentiellement les femmes, sont les premiers à pratiquer l'automédication. Elle permet d'agir plus vite avant un rendez-vous médical, elle est aussi une alternative au manque de temps ou d'argent pour consulter son médecin. L'enveloppe moyenne consacrée à l'automédication serait entre 10€ et 50€ par an.

Remboursement partiel par la mutuelle
Les mutuelles en ont pris conscience. Elles sont nombreuses à proposer une prise en charge partielle de l'automédication, un argument commercial qu'elles mettent en avant face au désengagement de la Sécurité Sociale et au déremboursement de certains médicaments. Signalons que de grands organismes comme Axa, Groupama, La Macif, ou encore La Mutuelle Générale, se refusent à cette prise en charge, quel que soit le type de contrat ou le niveau de garantie.

Pour ceux qui la proposent, la prise en charge de l'automédication prend la forme d'un forfait annuel généralement inclus dans le pack prévention ou bien-être des formules moyen et haut de gamme et souvent compris entre 30€ et 50€ par bénéficiaire. Certaines offres proposent une option payante limitée à un plafond. Le plus souvent l'intervention est limitée à une liste de médicaments prédéfinis, propre à chaque mutuelle (médicaments au rapport efficacité-tolérance jugé bon). D'autres encore refusent la prise en charge de médicaments achetés sur le net. Attention : les forfaits automédication ne permettent pas de bénéficier du tiers payant. Il faudra régler ses médicaments et envoyer ensuite la facture à sa complémentaire santé.