Le dernier baromètre CSA-Europ Assistance révèle qu'un tiers des Français a renoncé ou reporté des soins médicaux en 2013 pour raisons financières. C'est six points de plus qu'en 2012. Une niveau élevé de renoncement aux soins qui écorne notre système de santé généralement plébiscité à l'étranger.
33% des Français déclarent avoir renoncé à certains soins en 2013 contre 27% en 2012. Le sondage réalisé dans 8 pays européens (Grande-Bretagne, Allemagne, Italie, Suède, Pologne, Autriche, Espagne, France) et aux Etats-Unis montre que la France n'est pas l'exemple parfait de la protection sociale. La Pologne fait un score plus médiocre avec 39% de personnes à avoir opéré ce choix. Une proportion nettement plus élevée qu'en Allemagne (24%), en Italie (20%) et plus surprenant, qu'aux Etats-Unis (23%). Ce sondage permet d'évaluer l'opinion et les attentes des citoyens en ce qui concerne leur système de santé et d'étudier la façon dont ils perçoivent la qualité des soins.
La France affiche la plus forte progression parmi les pays observés et ce sont majoritairement les femmes (41% contre 23% pour les hommes) qui sont concernées par le renoncement ou le report de soins. Le même écart est constaté entre les jeunes âgés de 18 à 39 ans et les seniors. Toujours en France, les soins dentaires restent le plus impactés (25%), un report en augmentation de 6 points par rapport à l'année précédente. Viennent ensuite les lunettes pour 17% (10% en 2012), le taux le plus élevé des pays sondés. Est-il besoin de rappeler que les dépenses en dentaire et en optique sont peu remboursées par notre régime général et que seule la souscription à une couverture complémentaire permet une prise en charge décente ?
D'une manière générale, le taux de renoncement reste faible en Espagne et en Grande-Bretagne, tandis qu'il demeure important dans les autres pays, notamment en France où il augmente significativement. Le phénomène serait d'avantage lié aux mécanismes du système de santé qu'au contexte économique du pays.