A compter de mars 2017, les médecins pourront prescrire une activité physique adaptée aux personnes souffrant de maladie de longue durée. Aucune prise en charge n'est prévue par la Sécu, le patient devra assumer les frais.

Sport sur ordonnance pour les personnes souffrant d'ADL

Dix millions de Français sont atteints d'une affection de longue durée (ADL), une pathologie chronique, parfois grave, qui nécessite un traitement prolongé, et souvent coûteux. 30 maladies sont reconnues comme ADL, parmi elles le diabète de type 1 et 2, l'insuffisance cardiaque grave, la myopathie, l'AVC invalidant, la sclérose en plaques ou encore le cancer. L'hypertension artérielle n'est plus considérée comme ADL depuis juin 2011.

Dans le cadre de la loi santé, les élus ont adopté le 27 novembre dernier un amendement visant la prescription d'une activité physique aux personnes souffrant d'ADL. Cette disposition entrera en vigueur le 1er mars 2017. Le patient sera orienté vers des organismes labellisés où des professionnels qualifiés dispenseront des séances adaptées.

Les bienfaits du sport sur la santé ne sont plus à démontrer. Prescrite aux malades, l'activité physique permet de diminuer les effets secondaires des traitements, et réduire le risque de récidive chez les patients en rémission. Le sport sur ordonnance fait l'objet d'une expérimentation concluante à Strasbourg depuis 2012.

Quelle prise en charge ?

Toutes les ADL sont prises en charge à 100% par la Sécu. Depuis janvier 2017, les patients souffrant d'ADL bénéficient du tiers payant pour leurs consultations médicales. La prescription d'une activité physique par le médecin traitant ne donne lieu à aucune prise en charge de la Sécu. Les patients devront en assumer les frais. Les plus chanceux se verront appliquer un remboursement partiel de la part de leur mutuelle, sous réserve que le forfait prévention inclut ce type de prestations.