Santé : les Français, grands adeptes de l'homéopathie

Santé : les Français, grands adeptes de l'homéopathie

A l'inverse de la Grande-Bretagne où l'homéopathie est très contreversée et vient même d'être déremboursée, la France est une farouche adepte de cette médecine douce. Plus d'un tiers des Français y ont recours pour se soigner. Ils peuvent compter sur notre système de santé qui rembourse partiellement via le régime général et les organismes complémentaires.

Les Français et l'homéopathie

L'homéopathie séduit près de 4 Français sur 10. Inventée par l'Allemand Hahnemann à la fin du 18ème siècle, cette médecine douce basée sur les principes de similitude et de dilution n'a jamais réuni autant d'adeptes. Hormis l'Inde où l'homéopathie fédère 100 millions de patients convaincus, la France fait figure d'exception. Ce succès hexagonal s'explique en grande partie par le fait que les laboratoires Boiron, entreprise française, sont le leader mondial du secteur. Ce géant pharmaceutique basé à Lyon distribue plus de 80% des remèdes homéopathiques dans le monde.

La prise en charge de l'homéopathie

Cas à part dans la pharmacopée française, l'homéopathie n'est toujours pas enseignée dans le cursurs commun des études de médecine. Elle fait encore l'objet d'une très vive controverse de la part des partisans de la médecine allopathique qui la considèrent sans preuves scientifiques. Pourtant, les médicaments homéopathiques bénéficient d'un statut officiel depuis 1965, et sont reconnus par l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). L'exercice de cette médecine alternative est par ailleurs réservé aux professions médicales. Pour se déclarer homéopathe, il faut d'abord être docteur en médecine et avoir suivi ensuite une formation complémentaire. Les sages-femmes sont elles aussi autorisées à prescrire des traitements homéopathiques sous réserve qu'elles aient obtenu un diplôme spécifique.

Utilisés pour les petits bobos de la vie quotidienne ou en mesure préventive, mais également pour les affections chroniques, les médicaments homéopathiques sont remboursés à 30% par la Sécu et le prix de la consultation chez un médecin homéopathe comme une consultation classique. La faiblesse du taux de remboursement peut être compensée par la prise en charge de la mutuelle. Nombreuses sont les complémentaires santé à proposer des forfaits annuels pour médecines douces. Les formules haut de gamme assurent même un remboursement aux frais réels des dépenses d'homéopathie.



Astrid Cousin

Publié le vendredi 28 juillet 2017

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