Cette année a été marquée par les transferts de certaines charges de l'allocation maladie vers la mutuelle santé. En effet, pour faire face aux dépenses sanitaires toujours plus importantes, entraînant un grave déficit de la sécurité sociale, l'État souhaite peu à peu se désengager. Le gouvernement a donc sollicité les groupes mutualistes, pour qu'ils participent financièrement à la campagne de vaccination gratuite contre la grippe A, dont le coût s'élève à 712 millions d'euros. De plus, la Sécu a décidé de ne prendre en charge que 65 % du remboursement. Par conséquent, les assureurs se sont fixés sur une participation de 230 à 280 millions d'euros, pour l'achat des vaccins, soit 35 % du montant établi. Les assurés doivent alors s'attendre à un renchérissement de leurs primes d'assurance santé, pour l'année 2010, destiné à compenser ce déboursement.
Cette majoration des cotisations est inévitable face à la flambée des frais sanitaires. Les compagnies ont décidé une augmentation de 4 à 7 %, dont 1 % serait lié au financement de la vaccination. Elles ne peuvent pas clore un budget en déficit. Si leurs charges augmentent la seule solution est une revalorisation des contributions. Les Mutuelles ne peuvent paas faire appel à des parts d'action pour se renflouer. En outre, elles doivent encore faire face à d'autres dépenses prévues par le Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale, comme la hausse du forfait hospitalier, des honoraires des médecins, ou le déremboursement de médicaments. Les assurés des complémentaires santés qui ne souhaitent pas se faire vacciner seront les plus pénalisés, ils pourraient voir leurs primes s'accroître sans avoir obtenu de contre-prestation. La répercussion du coût entraînera très probablement une résiliation des contrats d'assurance santé de la part des ménages à plus faibles revenus, étant donné qu'ils ont déjà des difficultés à cotiser pour une mutuelle, malgré les dispositifs d'aide.