Assurances : des hausses variables pour 2014.

Chaque fin d'année sont annoncées les hausses que prévoient les compagnies d'assurance sur les primes de leurs assurés. Ces chiffres sont attendus, le maintien des tarifs voire la baisse créent toujours la surprise. La tendance va plutôt pour des augmentations. 2014 n'échappe pas à la règle, la plupart des assureurs augmenteront leurs tarifs. Ces hausses sont néanmoins variables, liées au profil de l'assuré et à la région où il habite.

Assurance habitation

Les assurés ruraux supporteront une hausse plus importante que les assurés des zones urbaines et péri-urbaines. Les compagnies d'assurance estiment en effet que les risques climatiques sont plus élevés en zone rurale, principalement dans l'Ouest, le Sud-Est et le Nord où les hausses tarifaires pourront atteindre jusqu'à 8% et 10%. En quatre ans, la hausse cumulée de l'assurance multirisque habitation atteint peu ou prou 20% ! La hausse moyenne pour 2014 devrait se situer entre 2,5% et 5%.

Assurance auto

Bonne nouvelle, la Maif et BPCE Assurances conservent les mêmes tarifs. La Maaf fait mieux en faisant bénéficier ses assurés d'une baisse de 5%. Ailleurs, les augmentations varient en fonction du profil risque de l'assuré, avec une moyenne pour 2014 autour de 3% : les bons conducteurs subiront les hausses les plus faibles, tandis que les jeunes conducteurs verront leurs primes réévaluées plus lourdement. Les chiffres de la sinistralité entrent également en compte. Là où le nombre d'accidents est important comme en Île-de-France, en région Paca, Nord Pas-de-Calais ou encore en Languedoc-Roussillon, les primes augmenteront plus que dans les régions moins touchées par la sinistralité routière. Ce sont les assurés du Grand Ouest qui paient leurs primes auto les moins chères.

Mutuelle santé

Là encore la hausse est liée au profil de l'assuré. Principal élément de revalorisation, l'âge. Les organismes complémentaires pratiquent une indexation tarifaire jusqu'à 2% liée au vieillissement de l'assuré. Cette hausse annuelle est systématique. S'y ajoute la hausse structurelle liée à l'augmentation de dépenses de santé et aux charges dont doivent s'acquitter les mutuelles. Depuis 2008, les taxes qui frappent les organismes d'assurance complémentaire ont été multiplié par 20 ; la taxe spéciale sur les conventions d'assurance, la fameuse TSCA, est passée de 0% à 7%. Pour 2014, aucune augmentation de cette taxe n'est prévue. Les mutuelles ont toutefois réclamé au gouvernement un abaissement de la TSCA sur les contrats responsables (7%) contre un rehaussement pour les autres (aujourd'hui à 9%), afin que l'écart entre les deux types de contrats soit plus marqué.



Francesco Romanello

Par , le jeudi 5 décembre 2013

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