Mutuelle low-cost : attention aux garanties.

Il existe en France plus de 1 800 offres de mutuelle santé, une gageure pour s'y retrouver et une démarché obligée pour chaque assuré : comparer les offres pour trouver le meilleur contrat au meilleur prix avec des garanties adaptées. Parmi la pléthore de produits, sont apparus depuis quelque temps des offres low-cost. Avec l'augmentation manifeste des dépenses de santé, se doter d'une complémentaire santé s'avère indispensable, mais malheureusement pas toujours à la portée de tout assuré. Il faut ajouter le désengagement constant de l'Assurance Maladie qui transfère plus de charges vers les organismes complémentaires, ceux-ci n'ayant d'autre alternative que de répercuter les hausses de tarifs sur les cotisations. En clair, plus on gagne, moins on paie, les patients à faibles revenus n'ayant d'autre choix que de renoncer parfois à se soigner.

L'arrivée des assurances low-cost semble être la solution à bas prix pour les personnes exclues du dispositif CMU complémentaire, ainsi que celles qui ne bénéficient pas de l'ACS, aide à la complémentaire santé (pour ceux dont les revenus excèdent de 20% le plafond de la Sécurité Sociale pour l'accès à la CMUC). L'essor d'internet et la généralisation des offres sur la toile ont par ailleurs permis à ce type de produits comme aux autres d'avoir une publicité directe et rapide, avec une commercialisation induite facilitée : l'internet réduit les charges pour l'assurance qui peut proposer des tarifs compétitifs. Les contrats low-cost vont plus loin en tirant les prix vers le bas, mais en tirant aussi les garanties vers le bas. Pas de mystère : l'assuré paie effectivement moins cher sa cotisation, mais au détriment de sa couverture santé, les prestations étant limitées à l'essentiel. Et l'essentiel n'est toujours pas suffisant. Les postes onéreux pour toutes les mutuelles, dentaire et optique, sont souvent réduites à la portion congrue, quand elles ne sont pas assorties de franchises, avec des forfaits trop faibles pour présenter un pourcentage honorable des frais réels. On aboutit au final à un reste à charge trop important, qui va bien au-delà des économies réalisées en s'assurant moins cher.

Comme pour toute assurance, le choix est déterminé par les besoins. Une mutuelle low-cost ou classique doit être choisie en fonction de l'importance des dépenses envisagées durant l'année pour tel ou tel poste : renforcer en dentaire si les frais se concentrent dans ce domaine, en optique si c'est le cas. Les formules low-cost considèrent avant tout les remboursements de base, médecine de ville, et hospitalisation, sans toutefois intégrer les dépassements d'honoraires.

Inutile cependant de tirer à boule rouge sur les mutuelles low-cost qui peuvent convenir à un patient jeune et en bonne santé, ayant peu de dépenses de soins. Les étudiants sont les cibles toutes désignées. Les comparateurs en ligne sont là pour orienter l'assuré dans son choix et lui permettre de chiffrer sa prise en charge avec des exemples concrets. Il ne faut pas hésiter à demander des devis et évaluer les tableaux de garanties pour optimiser les remboursements. Cotisation égale ne signifie pas forcément garanties égales.