Santé : le baromètre de la santé de la fondation April.

La Fondation April et l'Association des assurés April ont mené une étude sur la perception qu'ont les Français de leur système de santé. Le premier enseignement de ce quatrième baromètre de l'équité en santé est l'émergence d'un curieux paradoxe : tout en étant disposés à amender leurs habitudes pour réduire les dépenses de santé, les Français se sentent de moins en moins responsables face au déficit de la Sécurité Sociale.


Les Français conscients de l'impact de leur comportement sur leur état de santé
91% des personnes sondées se déclarent en bonne ou assez bonne santé. Une proportion similaire aux sondages des trois années précédentes. Parmi les facteurs comportementaux contributifs d'une bonne santé, les Français citent l'alimentation (39%) et la limitation du tabac et de l'alcool (28%), avant la pratique d'une activité physique (27%). Pour les facteurs non comportementaux, l'environnement et le cadre de vie passent devant la facilité d'accès aux soins et l'épanouissement personnel (30% et 21% respectivement). Les femmes estiment que les facteurs non comportementaux sont plus largement impliqués dans la contribution à une bonne santé que les hommes (79% et 71% respectivement).
Hommes et femmes confondus, 85% disent adopter des comportements vertueux (bonne hygiène de vie, sport, peu ou pas d'alcool ni de tabac), 73% réalisent les dépistages préventifs recommandés et 49% s'informent sur la santé. Dans le détail, on observe que les femmes font plus attention à leur santé et se sentent plus impliquées par les questions de santé.

Les Français moins responsables du déficit de la Sécu...
Seuls 40% des Français s'estiment les premiers responsables du déficit de la Sécu, une proportion en baisse par rapport à 2013 (47%). L'origine du mal viendrait ensuite de l'Etat (18%), des laboratoires pharmaceutiques (17%) et pour une moindre proportion des hôpitaux et des mutuelles santé.
Les remèdes pour réduire le trou de la Sécu ? Mieux rembourser les personnes au comportement responsable (60%) et pénaliser ceux qui ont des comportements à risques (41%), ne plus rembourser les médicaments peu utiles (55%), diminuer la prise en charge pour les plus riches (48%), et transférer une plus grande partie de la prise en charge sur les mutuelles (39%).

...mais toujours prêts à se comporter de manière responsable
Individuellement, les Français sont prêts à agir et modifier leurs comportements pour réduire le déficit de la Sécu : limiter sa consommation de médicaments et prendre des génériques (80%), consulter un médecin uniquement pour un problème sérieux (87%) et demander conseil au pharmacien pour des problèmes bénins (78%).

Sondage réalisé en juin auprès d'un échantillon de 944 personnes, représentatif de la population française





Audrey Benzaquen

Par , le lundi 24 novembre 2014

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