Moyen le plus efficace de s'en prémunir, le vaccin anti-grippal est gratuit pour les personnes à risques et les plus de 65 ans. Cette année, face à la virulence de la grippe saisonnière, la campagne de vaccination a été prolongée jusqu'au 28 février.

Une grippe virulente en 2015
A ce jour, plus de 2,5 millions de personnes ont été touchées par le virus de la grippe. En trois mois, 970 cas graves ont été recensés, entrainant près de 100 décès. Largement plus que les 636 cas graves et les 86 décès répertoriés sur les six mois de la grippe 2013-2014. Les plus de 65 ans sont les premières victimes, ils représentent près de la moitié des cas graves hospitalisés. L'InVS (Institut national de Veille Sanitaire) comptabilise déjà une mortalité hivernale supérieure de 17% aux taux habituels.
Trois explications sont avancées : la virulence de la grippe, l'efficacité réduite du vaccin à laquelle s'ajoute la défiance des assurés vis-à-vis de cet outil de protection. Comme le virus évolue tous les ans, la composition du vaccin change annuellement. Et pour l'hiver 2014-2015, les études prouvent que l'efficacité du vaccin est plutôt basse autour, de 23%. Les seniors en étaient-ils informés ? Toujours est-il que moins de la moitié des plus de 65 ans se sont faits vaccinés cette année, quand il en faudrait 75% pour limiter les effets de l'épidémie. Même avec une efficacité limitée, l'InVS rappelle que le vaccin reste le meilleur outil de prévention de la grippe.

La prise en charge du vaccin contre la grippe
Le vaccin anti-grippal est pris en charge à 100% par la Sécu pour les personnes à risque (femmes enceintes, personnes atteintes de pathologies chroniques, personnels de santé). En revanche l'acte médical, qu'il soit effectué par un médecin ou une infirmière, reste remboursé aux conditions habituelles, sauf pour les personnes atteintes d'affection de longue durée (ADL) qui bénéficient d'une prise en charge à 100%.
Pour les autres, le vaccin et l'acte sont payants tout en étant partiellement pris en charge par la Sécu aux taux conventionnels : le vaccin est remboursé à 65% et l'injection à 70% (médecin traitant) ou 60% (infirmière).
La mutuelle santé peut compléter les remboursements des frais réellement engagés. La plupart des formules complémentaires incluent un forfait prévention qui comporte le remboursement des vaccins non obligatoires.