Mutuelle senior : devez-vous remplir un questionnaire de santé à la souscription ?

Mutuelle senior : devez-vous remplir un questionnaire de santé à la souscription ?

Vous souhaitez changer de couverture santé complémentaire car l'actuelle n'est plus adaptée à vos besoins ou/et vous coûte trop cher. Vous craignez de devoir remplir un questionnaire de santé, étape que vous considérez comme intrusive, nonobstant le risque d'alourdir la facture en cas d'antécédents médicaux. Pas d'inquiétude, la réglementation vous protège.

Complémentaire solidaire et responsable : pas de questionnaire de santé

La très grande majorité des contrats de complémentaire santé sont dits solidaires et responsables, ce qui les oblige à respecter un cahier des charges. La réglementation leur interdit de soumettre le futur adhérent à un questionnaire de santé. Le formulaire vous interrogera uniquement sur le niveau des garanties que vous désirez en fonction de vos besoins et de votre budget. L'organisme complémentaire ne peut invoquer le refus d'adhésion pour motif de santé. L'âge peut en revanche constituer un obstacle. Les compagnies d'assurance et les institutions de prévoyance fixent généralement une limite d'âge à la souscription, le plus souvent 69 ans, tandis que les mutuelles n'appliquent aucune restriction, raison pour laquelle les seniors sont largement couverts par des mutuelles.

Pour choisir le contrat adapté à votre situation, utilisez les comparateurs : après avoir renseigné votre âge, votre lieu de résidence et le niveau de protection envisagé, vous obtenez une sélection des meilleurs contrats et pouvez ensuite demander un devis détaillé des prestations. 

Comment sont calculés les tarifs des contrats de santé complémentaire ?

Le questionnaire de santé ne permettant pas d'évaluer le risque présenté par l'assuré, sur quels critères se basent les organismes complémentaires pour calculer la cotisation ? L'âge est la variable d'ajustement principale pour la tarification, quel que soit l'organisme. Il sera tenu compte également de la situation familiale (seul ou en couple, famille), du lieu de résidence et éventuellement ensuite, de l'ancienneté dans le contrat.

Les pratiques tarifaires diffèrent pourtant d'un organisme à l'autre, ce qui le rend plus ou moins compétitif pour telle ou telle population d'assurés. Les organismes mutualistes professionnels (mutuelles de fonctionnaires ou d'entreprises) bénéficient d'une clientèle captive, ils peuvent donc proposer des tarifs favorables aux plus modestes, aux familles nombreuses, également aux seniors. Il en est de même avec les organismes mutualistes géographiques (ancrage local) pour lesquels la segmentation est moins influencée par la classe d'âge ou le lieu de résidence. Le principe de mutualisation est en revanche moins fort chez les assureurs mutualistes ou généralistes qui pratiquent une tarification ajustée au risque individuel : chez eux, la couverture des seniors est plus chère et deux tiers des assureurs généralistes appliquent une limite d'âge maximal à la souscription. Quant aux institutions de prévoyance, leur cible est avant tout la santé collective, le marché des contrats individuels, a fortiori des contrats seniors, est donc très marginal.







Francesco Romanello

Par , le vendredi 28 septembre 2018

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