Les évènements climatiques ont une forte influence sur les tarifs des assurances habitation. Les assureurs vont répercuter la hausse de la sinistralité sur les cotisations de 2017 et 2018.

Dans son étude sur "l'assurance multirisques habitation face aux nouveaux usages", le cabinet Xerfi prévoit une augmentation des tarifs d'assurance MRH entre 3% et 4% par an à l'horizon 2018. Après les hausses enregistrées en 2014 (+3%) et en 2015 (+2%), 2017 sera une nouvelle année d'inflation pour les contrats d'assurance habitation.

Hausse de la sinistralité

En cause, une augmentation de la sinistralité due aux aléas climatiques. Comme en 2014 et en 2015, le calendrier 2016 est marqué par une suite d'évènements violents, en particulier les inondations dans le nord en mars, et dans le centre et les Hauts-de-France en mai. Ces dernières ont d'ailleurs été parmi les plus dévastatrices depuis trente ans ; la Fédération Française de l'Assurance (FFA) estime le coût total des dommages à indemniser entre 900 millions et 1,4 milliard d'euros pour ce seul aléa. Pour préserver leur "équilibre technique", les assureurs n'ont d'autre alternative que d'augmenter les prix, d'autant que les sinistres climatiques coûtent plus cher à indemniser que d'autres risques comme les cambriolages.

L'essor de la maison connectée

Les perspectives de progression du chiffre d'affaires sont toutefois bien réelles avec la nette augmentation des ventes de logements neufs et l'essor du logement connecté qui incite les assureurs à lancer des offres de télésurveillance. Tous les grands groupes assurantiels (Axa, Allianz, Groupama, Macif,...) sont sur les rangs pour proposer à leurs clients des équipements qui permettent de détecter non plus seulement les intrusions mais également les départs de feu et les fuites d'eau. Un coût supplémentaire pour l'assuré, mais la possibilité d'intervenir plus rapidement pour limiter les dommages...et réduire ainsi le montant de l'indemnisation due par l'assureur.