Assurance habitation : encore une hausse des tarifs
Après l'assurance auto et la mutuelle santé, voici venu le tour de l'assurance habitation. Les nouvelles de la rentrée sont décidément orientées à la hausse, hausse des tarifs dans le secteur de l'assurance. Les compagnies envisagent en effet de revoir leurs tarifs pour l'année 2011 compte tenu du nombre important des sinistres en 2009 et 2010. L'impact des aléas climatiques aura été bien réel, les sociétés d'assurance devraient donc prochainement prendre les devants en annonçant une augmentation des primes pour l'année prochaine.
L'aspect récurrent des catastrophes climatiques est néfaste pour les comptes des assureurs. Le coût des aléas climatiques pour les compagnies d'assurance augmente chaque année de 11% depuis 1980 (à l'échelle mondiale). L'évènement le plus coûteux de l'année 2009 aura été la tempête Klaus qui a frappée le Sud-Ouest de la France et le Nord de l'Espagne en janvier : les assureurs ont indemnisé pour 3,4 milliards de dollars.
La tempête Xynthia de février 2010 est encore dans toutes les mémoires, de même que les inondations du Var et à un moindre degré les orages de grêle. Rien que pour l'année 2009, les compagnies d'assurance ont subi une augmentation de leurs coûts de 12%, conséquence directe des catastrophes naturelles.
Les assureurs avaient peu répercuté les surcoûts de l'année 2009 espérant sans doute que 2010 serait plus clémente. Malheureusement la nature est traitre et imprévisible, la tempête Xynthia et les inondations du Var pèsent pour 2,2 milliards d'euros. De nouveaux ajustements sont donc nécessaires, mais l'annonce d'une hausse incontournable des primes d'assurance habitation semble difficile à formuler après les nouvelles contributions budgétaires demandées aux assurés en matière de santé et d'assurance auto.
A ce jour, seule la compagnie Allianz a courageusement évoqué une inévitable augmentation des primes en avançant une solution de mutualisation limitée aux zones les plus touchées par les problèmes climatiques : concrètement les habitants situés dans les régions plus fréquemment soumises aux caprices du temps paieront plus cher leur assurance habitation.

Par Francesco Romanello, le vendredi 24 septembre 2010