Assurance dépendance : tout ce qu'il faut savoir avant de souscrire

Assurance dépendance : tout ce qu'il faut savoir avant de souscrire

Il est possible de se prémunir des risques financiers liés à la perte d'autonomie en souscrivant une assurance dépendance. Cette couverture peut être contractée auprès d'un assureur, d'un groupe mutualiste ou d'une institution de prévoyance. Avant de s'engager, il est important de vérifier les points clefs d'une assurance dépendance et d'examiner les autres solutions financières.

Assurance dépendance, une prise en charge très variable

Pour la personne dépendante, c'est la double peine : son état physique est dégradé et ses ressources lui permettent difficilement d'assumer les coûts liés à cette situation. A domicile, il faudra aménager le logement et faire appel à des aidants. En institut spécialisé (EHPAD), les frais d'hébergement peuvent atteindre 3 000€ voire plus selon le niveau de handicap et la localisation. Les aides publiques (APA, aides locales) s'avèrent rarement suffisantes à financer les situations de dépendance, à domicile comme en établissement. A moins de disposer d'un patrimoine dans lequel puiser ou de disposer d'une retraite généreuse, la question de souscrire une assurance dépendance semble légitime.

Le principe de l'assurance dépendance repose sur le versement d'un capital ou une rente mensuelle viagère dont le montant dépend de l'âge au moment de la souscription, du degré de dépendance et du niveau de prestations choisi. La plupart des contrats proposent des services complémentaires comme la recherche d'aidants (aide à la personne), l'assistance administrative, ou encore le soutien psychologique de l'assuré et de ses proches.

Le choix de la couverture est essentiel car il va déterminer le niveau de prise en charge : dépendance totale ou partielle ? Si la garantie entre en jeu uniquement en cas de dépendance totale, l'indemnisation sera moindre voire inexistante en cas de dépendance partielle. La solution la plus protectrice, également la plus onéreuse, est de souscrire la formule complète qui couvre la dépendance totale et partielle.

Conseil : il n'existe pas de définition unique de la dépendance. Chaque assureur met en place ses propres critères d'évaluation. Être reconnu dépendant par les pouvoirs publics n'implique pas de l'être par l'assureur qui se base uniquement sur l'évaluation du médecin-conseil. Privilégiez les contrats qui se basent sur la grille AGGIR, référence utilisée pour estimer le montant de l'APA (Allocation Personnalisée d'Autonomie).

Attention : l'assurance dépendance est à fonds perdus. Si le risque n'intervient pas, ce que l'on peut vous souhaiter, ou si l'assureur ne vous reconnaît pas dépendant, les cotisations ne sont pas récupérables. Par ailleurs, si vous cessez de cotiser, la couverture s'interrompt. 

Alternatives à l'assurance dépendance

Vous bénéficiez peut-être déjà d'une garantie dépendance incluse dans les contrats d'assurance que vous détenez. Certaines assurances vie contiennent une option en cas de perte d'autonomie. Ces contrats sont plus chers que les contrats classiques. Si vous devenez dépendant, vous recevez une rente viagère dont le montant est souvent majoré. L'assurance vie reste une solution moins onéreuse que l'assurance dépendance. Privé de l'option dépendance, vous avez toujours la possibilité d'effectuer des rachats partiels, exonérés d'impôt s'ils sont dans la limite de l'abattement.

Plus rarement, certaines complémentaires santé proposent une garantie dépendance qui prend la forme d'un forfait alloué en cas de perte d'autonomie de l'assuré. Les montants sont anecdotiques au regard des frais nécessaires pour maintenir la personne dépendante à domicile ou l'héberger dans un établissement spécialisé.



Hervé Labatut

Par , le mercredi 24 janvier 2018

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