Assurance vie : bien choisir son contrat.

Le taux de rendement promis d'un contrat d'assurance vie est un critère déterminant, parfois le seul pris en compte par les futurs assurés qui ne regardent que les performances brutes des offres du marché. D'autres paramètres entrent en jeu, les divers frais qui diminuent les rendements et qu'il faut considérer sur le long terme.

Souscrire un contrat d'assurance vie permet de se constituer une épargne sur le moyen ou le long terme dans l'objectif de réaliser un projet à l'avenir, de la transmettre à ses héritiers ou d'avoir un complément de revenus pour la retraite. Choisir un contrat implique de mettre en perspective différents paramètres qui pèsent sur le rendement à la sortie du contrat. Tout contrat d'assurance vie est assorti de frais divers auxquels tout épargnant doit prêter attention pour optimiser son contrat.

On distingue trois frais principaux : les frais d'entrée, les frais de gestion et les frais d'arbitrage. Les frais d'entrée ou frais sur versements qui représentent entre 3% et 5% du montant des versements sont négociables, on considère toutefois qu'au-delà de 3,5% le contrat n'est pas intéressant. Les contrats souscrits en ligne sont exempts de frais d'entrée. Les frais de gestion, exprimés en pourcentage de la valeur acquise du contrat (sommes versées + intérêts générés - frais de versement), rémunèrent l'assureur ou la société de gestion. Pour les contrats en unités de compte, les frais atteignent en moyenne 0,9%, et 0,6% pour les contrats en euros. Les frais d'arbitrage ne concernent que les contrats multisupports et sont appliqués quand il y a transfert d'actif : une partie des intérêts générés par le fonds en euros sur les unités de compte par exemple. Ils sont exprimés en pourcentage du montant transféré ou en forfait prédéfini à la souscription. Pour évaluer les frais d'un contrat, les professionnels conseillent de se plier à un calcul mathématique fort simple : multiplier le taux des frais de gestion par le nombre d'année envisagées pour la durée du contrat et additionner le résultat au taux de frais de versements ; la somme rend compte du taux global de frais prélevés sur l'épargne à l'issue de la durée établie et devient un critère comparatif entre les différents contrats.

Les prélèvements sociaux, indissociables de tout contrat d'assurance vie, sont ponctionnés sur les plus-values réalisées et se montent à 12,3% en 2011. Pour les contrats monosupport, ils sont calculés chaque année au 31 décembre sur le montant de la rémunération nette ; pour les contrats multisupports, ils sont dus sur les produits générés lors d'un rachat total ou partiel. Un temps évoqué par le gouvernement qui voulait durcir la fiscalité de l'assurance vie, les contrats multisupports ne seront pas soumis en 2011 aux prélèvements sociaux au fil de l'eau à l'instar des contrats en euros.

D'autres frais plus insidieux peuvent réduire le taux de rendement : les frais appliqués sur les investissements en OPCVM que sont les Sicav et les fonds communs de placement (FCP), avec, d'un côté les frais d'entrée généralement compris dans les autres frais d'entrée et de l'autre les frais de gestion qui s'ajoutent aux autres frais de gestion soustraits par l'assureur.