Assurance vie : la crainte des épargnants.

La Bourse se grippe et les épargnants craignent pour le capital de leurs contrats d'assurance vie. Sentiment bien légitime, nourri chaque jour par les cours boursiers qui font le yo-yo et les annonces crispées des économistes qui s'épanchent dans les médias. Si les contrats en euros sont à capital garanti, les rendements vont inévitablement se contracter cette année.

Investis en emprunts d'Etat, les fonds en euros des contrats d'assurance vie monosupport ne risquent pas grand chose, si ce n'est une moindre performance des taux de rendement avec les obligations réputées sûrs des Etats français et allemand. Pour les dettes souveraines des autres pays de la zone euro, pas de panique même si l'exposition de certaines compagnies est patente. Axa, Groupama ou encore CNP Assurances, si elles tentent pour le moment de calmer le jeu auprès de leurs clients, n'en sont pas moins soumises à quelques revers de fortune qui pourraient se creuser si la Grèce fait défaut et si l'Italie et l'Espagne plongent un peu plus. Tant que les obligations ne sont pas revendues, pas de moins-values à craindre, le coupons (intérêts) sur ces titres continuent de tomber.

Mais les années fastes de l'assurance vie sont loin. Les taux de rendement pourraient frôler dangereusement le taux de l'inflation et les assureurs contraints de ne pouvoir assurer que le pouvoir d'achat de l'épargne. Pour que les supports en euros soient toujours rentables, les marchés obligataires devront voir leurs taux remonter. Fin août l'inflation chiffrait 2,2% et le rendement moyen de l'assurance vie en 2010 était de 3,40%. La situation est plus tranchée pour les contrats en actions dont les valeurs boursières sont tombées vertigineusement cet été. Patience. La solution pour ne pas perdre une partie de son capital est d'attendre une remontée des cours.