Assurance vie : la gestion du contrat.

Le contrat d'assurance vie multisupports se distingue du contrat monosupport en euros par l'orientation des fonds et la prise de risque que le souscripteur est prêt à prendre. D'un côté le contrat en euros qui privilégie la sécurité et le rendement garanti, de l'autre le contrat en unités de compte plus risqué mais qui peut rapporter plus. Si près de 90% des contrats d'assurance vie sont des contrats en euros, l'assurance vie multisupports gagne du terrain et le rebond de la bourse ces dernières semaines pourrait inciter les épargnants vers ce type d'investissement. Si un contrat en euros n'implique pas de gestion spécifique, le contrat en unités de compte nécessite une gestion permettant de répartir les investissements entre unités de compte et fonds en euros. Quelles sont les options de gestion ?

La plupart des contrats multisupports permet de modifier la répartition des investissements à loisir. Cette opération se nomme "arbitrage" et consiste à répartir les actifs pour optimiser les rendements. Le nombre d'arbitrage est limité dans l'année et s'accompagne généralement de frais qui peuvent être fixes ou variables en fonction des sommes réparties. Cette gestion du contrat peut être opérée par le souscripteur lui-même ou laissée à l'appréciation de l'assureur ou de la société de gestion.

Trois modes de gestion sont possibles :

- la gestion libre qui laisse le libre choix au souscripteur d'investir dans tel ou tel actif, à condition d'avoir le temps et les compétences nécessaires pour jeter un oeil aux marchés boursiers ;

- la gestion profilée ou sous mandat opérée par l'assureur ou la société de gestion qui décide de la répartition des actifs en fonction du profil de l'investisseur (option la plus sécurisante) ;

- et la gestion automatique qui peut prendre plusieurs formes et permet de réorienter l'épargne automatiquement selon un schéma défini à l'avance.

Cette dernière option, si elle est correctement pilotée, s'adapte parfaitement aux besoins de l'épargnant qui n'a ni les connaissances ni le temps de gérer son contrat. Les modalités sont définies au préalable avec l'assureur ou la société de gestion pour optimiser les rendements et sécuriser l'épargne.

Plusieurs solutions sont envisageables, la première étant celle qui consiste à sécuriser les plus-values : les gains perçus sur les fonds en unités de compte sont basculés vers le fonds en euros dès qu'ils atteignent un certain pourcentage. L'autre formule permet de transférer une partie des plus-values du fonds en euros vers les unités de compte pour générer des gains supplémentaires : la démarche est relativement sécurisée, puisque l'opération se fait quand les cours présentent des perspectives de hausse. L'autre option du pilotage automatique permet de limiter les pertes en permutant une partie des capitaux investis en unités de compte vers le fonds en euros dès que le seuil de moins-values accepté contractuellement est atteint. Il existe enfin une dernière formule tout aussi intéressante : l'investissement progressif assorti d'une périodicité définie à l'avance qui permet de basculer un montant lui aussi défini au préalable du fonds en euros vers les unités de compte.