Assurance décès : un contrat de prévoyance.

Une assurance décès n'est pas une assurance vie, on a souvent tendance à confondre ces deux types d'assurance. L'une relève de la prévoyance, tandis que l'autre est un placement financier destiné à se constituer une épargne. L'assurance décès n'est pas un produit particulièrement sollicité par les Français, sans doute en partie en raison de son nom. Elle reste néanmoins une solution pertinente pour protéger sa famille d'un événement prévu par les termes.

L'assurance décès est une assurance de personne qui prévoit le versement d'un capital à la survenance d'un événement prévu, le décès du souscripteur. Ce dernier cotise à l'égal d'une assurance traditionnelle comme l'assurance habitation ou l'une assurance auto qui garantit un risque, l'indemnité étant versée uniquement et seulement si un sinistre se produit. L'assuré désigne dans le contrat un ou plusieurs bénéficiaires qui toucheront le capital à l'heure du décès.

Le capital est défini à la signature du contrat et dépend de plusieurs critères : l'âge du souscripteur, son état de santé et les risques inhérents. Les cotisations mensuelles seront déterminées en fonction du montant du capital et des caractéristiques personnelles du souscripteur. Généralement, au-delà de 70 ans il n'est pas possible de contracter une assurance décès, mais parfois le seuil est fixé à 65 ans. Les femmes qui souscrivent une assurance décès bénéficient de primes moins élevées, cette pratique suivant les données sur l'espérance de vie.

La durée du contrat est illimitée et se solde au décès de l'assuré. Tant qu'il y a cotisation, le risque est couvert. En revanche si l'assuré décide de suspendre le contrat, les fonds sont perdus, il ne récupère pas son capital contrairement à l'assurance vie qui constitue un placement garanti assujetti à des règles fiscales lors d'un rachat.

Néanmoins, l'assurance décès peut être assortie de plusieurs garanties qui anticipent des situations autres que le décès. Dans le cadre d'un prêt immobilier, l'assuré peut ajouter la garantie incapacité temporaire de travail (ITT), nommée aussi perte d'emploi, qui se substitue à lui pour rembourser l'emprunt en cas d'accident de travail, maladie ou licenciement. Il existe également la garantie invalidité absolue et définitive (IAD) grâce à laquelle l'assuré percevra de manière anticipée la capital défini. D'autres contrats proposent de doubler le capital en cas de décès accidentel.

Tandis que l'assurance vie permet de constituer une réserve d'argent sur le long terme en vue d'améliorer sa retraite, de réaliser un projet ou de garantir un capital pour soi-même ou son bénéficiaire, l'assurance décès est uniquement un acte de prévoyance qui met ses proches à l'abri dans l'hypothèse du décès. L'assurance décès se révèle pertinente sur le court terme en donnant l'accès rapidement à un capital important.

Le capital défini à la signature est versé en cas de décès, quelque soit le nombre de mensualités perçues par l'assureur. Il existe aujourd'hui des contrats mixtes qui combinent assurance vie et assurance décès. Les primes sont ventilées entre la partie épargne de l'assurance vie et la partie garantie décès. Il est plus judicieux de souscrire deux contrats distincts, car, en cas de rachat, seul le capital investi en assurance vie est récupérable, les sommes engagées sur le risque décès étant à fonds perdus.



Francesco Romanello

Par , le lundi 17 mai 2010

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