La presse a relaté abondamment le cas de ce Français qui a contracté la grippe A lors de son séjour en Grèce et à qui Europ Assistance a refusé de prendre en charge le rapatriement indispensable suite à la gravité de son état de santé. Sa famille et ses amis ont du débourser près de 20 000€ pour financer eux mêmes le rapatriement qui eut lieu le 11 septembre dernier. Scandale de la part du service d'assistance internationale ou simple respect du contrat d'assurance qui ne prend pas en charge les risques épidémiques ? Qu'en est-il de la protection du voyageur ? Plutôt que de déprogrammer un séjour longtemps souhaité, y a-t-il des solutions pour partir en ayant une couverture médicale optimale ? Et si vous décidez d'annuler votre voyage, pouvez-vous être partiellement remboursé ? Autant de questions que se posent immanquablement les candidats au départ, et auxquelles les professionnels du voyage et leurs assureurs ont commencé à répondre.

Nouveau coup porté à l'industrie du tourisme :

la grippe A ou comment un indésirable vient perturber l'économie touristique mondiale et refroidir les potentiels clients au départ. Les tour-opérateurs ont décidé de revoir leurs offres d'assurance annulation et assistance pour essayer de retenir le client. Car le risque d'attraper la grippe se vaut qu'on reste chez soi ou qu'on parte en voyage. Alors autant aller au terme de sa réservation et s'offrir un séjour rêvé avec la probabilité d'attraper la grippe A. Et pour le moment aucune instance que ce soit l'OMS ou le ministère des Affaires Etrangères ne préconise d'annuler son voyage pour échapper à la grippe.

Que proposent les voyagistes en matière d'annulation ?

Avant l'existence de cette grippe, le risque de pandémie n'était pas pris en compte par les assurances annulation. Cet été l'Association des tour-opérateurs français (CETO) a rencontré les assureurs du tourisme pour renégocier les contrats et y inclure le risque de pandémie grippe A. Loin d'avoir trouvé un consensus, les voyagistes proposent des contrats d'assurance différents, avec ou sans supplément. Pour être remboursé en cas d'annulation pour cause de grippe A, certains comme Nouvelles Frontières ou TUI demandent un supplément entre 5€ et 35€. Thomas Cook réclame une franchise de 30€ à 150€ pour toute annulation pour ce motif. D'autres n'exigent aucun supplément et intègrent même le facteur H1N1 : Club Med couvre totalement sans supplément ni franchise dès achat de l'assurance 'Ecran total'. Odalys Vacances rembourse intégralement le séjour si la grippe A se déclare 8 jours avant le départ. Quant à Look Voyages, pour toute annulation avant le départ, une franchise à hauteur de 20% du prix total du forfait sera appliquée.

Une fois sur place, qu'en est-il de l'assistance au voyageur qui contracterait la grippe A ?

La plupart des assurances que proposent les voyagistes ne prennent pas en compte certains facteurs comme les catastrophes naturelles, les guerres et les épidémies. Depuis le 11 juin dernier, l'OMS a déclaré que les critères définissant une pandémie étaient remplis. Les assureurs s'engouffrent dans la brèche et font jouer la clause d'exclusion. Ce fut le cas pour le malheureux Français en voyage en Grèce. Europ Assistance a cessé sa prise en charge dès lors que le diagnostic de grippe A était posé. Il est conseillé de se renseigner sur l'état de l'épidémie du lieu de votre destination par le site du ministère des Affaires Etrangères par exemple. Votre agence de voyage a obligation de vous informer si la pandémie est déclarée ou non dans le pays de votre futur séjour et de vous conseiller de souscrire à une assurance annulation/rapatriement. Une compagnie aérienne refusera de rapatrier un malade de la grippe A, ce dernier devra se faire soigner sur place avec tout ce que cela implique comme frais supplémentaires. A noter que si vous avez pensé à demander votre carte européenne d'Assurance Maladie, vous bénéficierez d'une couverture pour tout soin éventuel dans un établissement de santé public du pays européen dans lequel vous séjournez (les 27 membres de la Communauté + Suisse + Norvège + Islande + Liechtenstein), mais que cette carte ne pend pas en charge le rapatriement.

Il existe trois sources pour être assuré durant son voyage : on vient de le voir, auprès de votre agence de voyage, mais aussi auprès de votre compagnie d'assurance ou mutuelle si elle propose ce type de contrat, ou de votre banque par le biais de votre carte bancaire. Vérifiez bien toutes les garanties qu'elles proposent ainsi que les conditions d'utilisation de ces assurances. Un principe de précaution qui vaut pour tout départ quelque soit la destination et le risque encouru.