Moyen de communication incontournable et quasi indispensable, internet envahit peu à peu tous les domaines de la vie économique. L'assurance n'y échappe pas et utilise la toile comme moyen de diffusion de l'information rapide et précis, mais aussi comme moyen de commercialisation. Les Français sont de plus en plus nombreux à rechercher des renseignements sur leurs besoins en assurance par l'intermédiaire d'une multitude de sites et à pousser plus loin l'acte d'intention en souscrivant en ligne.

Le commerce en ligne est une réalité économique depuis plusieurs années et ne fait que croître de manière exponentielle : en 2009, il a généré 25 milliards d'euros soit une augmentation de 28% par rapport à 2008. Gain de temps et gain d'argent, la consommation en ligne est aujourd'hui dans une phase de croissance exceptionnelle qui trouvera sans doute un jour son rythme de croisière, mais qui gagne pour l'instant chaque année de nouveaux adeptes. Le bouleversement des habitudes d'achat reste encore un frein pour de nombreuses personnes, et le premier reproche qu'on pourrait faire au e-commerce est l'absence totale de contact humain. Pour l'heure, l'attrait principal est la masse d'informations que l'internaute a à sa disposition sans bouger de chez lui et en quelques clics.

Médiamétrie et la Fevad (Fédération du e-commerce et de la vente à distance) a réalisé un sondage annuel qui met notamment en lumière le développement du net dans la sphère assurance. Même si la grande majorité des assurés passent toujours par le réseau physique des agences pour souscrire une assurance, la recherche d'informations par internet prend de l'ampleur : 60% des personnes interrogées disent s'informer grâce à la toile et ils sont même 72% à considérer les offres du net plus intéressantes financièrement. L'absence de contact humain pèse néanmoins sur ce type d'achat particulier que représente un contrat d'assurance et pouvoir parler de vive voix avec un professionnel reste prioritaire. Si internet gagne des points dans la recherche de données, les assurés privilégient le dialogue avec l'agent d'assurance et préfèrent passer la porte de l'agence pour régler un sinistre par exemple.

La liberté que procure internet s'exprime pour les assurés au niveau de la gestion des contrats : accéder au site internet de son assureur se fait en toute souplesse sans la contrainte de la prise de rendez-vous et des horaires de travail. Les comparateurs en ligne prennent de plus en plus d'importance auprès des consommateurs, ces derniers ne sont toutefois que 14% à envisager de souscrire à un organisme n'ayant pas de réseau physique. La dépersonnalisation du commerce et de l'information communiquée est certes l'angle noir d'internet. 79% des personnes sondées se disent attachées à l'acte traditionnel qui passe par un agent d'assurance ayant pignon sur rue et c'est peut-être rassurant de constater que l'humain n'a pas complètement disparu de notre société ultra informatisée qui rendrait presque virtuelle l'existence de chacun.