Mutuelle santé entreprise : les salariés attachés à leur mutuelle d'entreprise.

A quelques mois de l'entrée en vigueur de la complémentaire santé pour tous les salariés (1er janvier 2016), une étude menée par le cabinet de conseils en ressources humaines et protection sociale Mercer atteste de l'attachement des salariés à leur mutuelle santé d'entreprise. Le sondage met aussi en lumière un renoncement aux soins pour une large proportion des personnes interrogées, qu'elles soient ou non couvertes par une complémentaire collective. Il montre par ailleurs une très forte réactivité de l'opinion quant au projet de plafonnement des remboursements dans le cadre de la réforme des contrats responsables.

Une nouvelle étude* démontre si besoin est que les Français sont attachés à leur complémentaire santé. Parmi les personnes interrogées qui bénéficient d'une couverture santé au sein de leur entreprise, le premier critère de choix reste la qualité des garanties (67%) au profit du prix (66%). 6 salariés sur 10 préfèreraient conserver la contribution de leur employeur plutôt qu'obtenir une hausse de salaire, si cette option leur était proposée. Une donnée primordiale alors que la participation de l'employeur à la cotisation de la complémentaire santé collective est intégrée au revenu imposable rétroactivement depuis le 1er janvier 2013.

Autre enseignement important, 32% des salariés auraient renoncé à des soins pour raisons financières. Les personnes ne bénéficiant pas de couverture complémentaire sont logiquement les plus exposées (37%). Pourtant, 28% de ceux qui sont couverts par une mutuelle entreprise sont eux aussi concernés par le phénomène. Le renoncement aux soins n'est plus seulement lié à la notion de précarité, puisqu'une proportion significative de salariés issus de différentes catégories socio-professionnelles se prive de soins faute d'argent.

Concernant le projet du gouvernement de plafonner les remboursements complémentaires, 57% des personnes interrogées jugent insuffisants les plafonds envisagés sur les frais d'optique (100€ pour une monture tous les deux ans, 350€ pour les verres simples et 600€ pour les verres complexes en 2015, avec baisse progressive à 200€ et 400€ à l'horizon 2018, selon le texte de mars dernier). Si les plafonds ont depuis été révisés, avec abandon de la baisse progressive, les remboursements des mutuelles viendront certainement à baisser, ce qui pourrait inciter 4 personnes sur 10 avoir recours à une surcomplémentaire.


*étude réalisée auprès d’un échantillon de 1 003 adultes représentatifs des salariés du secteur privé en France, interrogés du 8 au 15 avril 2014, par YouGov pour Mercer.



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