Et si le capital de votre assurance vie n'était pas garanti !

Et si le capital de votre assurance vie n'était pas garanti !

Les contrats d'assurance vie investis sur fonds en euros ne sont pas toujours garantis en capital. De plus en plus d'assureurs n'intègrent plus les frais de gestion dans la performance brute. Avec la baisse des taux de rendement, ce calcul pourrait entraîner une perte pour les assurés.

Baisse du rendement des fonds en euros

La baisse des rendements des fonds en euros n'est pas récente. L'érosion des taux de rémunération se poursuit inexorablement depuis le début des années 2000. Le rendement moyen en 2015 titrait 2,50%, on s'attend à frôler les 2% cette année. Pour mémoire, il était de 2,50% en 2014, après 2,80% en 2013 et 2,90% en 2012, loin des 4,80% de 2002, à une époque, il est vrai, où l'inflation était elle aussi plus forte.

Composée majoritairement d'obligations (environ 80%), conformément à la réglementation européenne Solvency II qui contraint les assureurs à investir une grande partie de la collecte vers ces titres peu rémunérateurs, l'assurance vie sur fonds en euros subit de plein fouet la chute des fonds souverains. L'OAT 10 ans, l'obligation de l'Etat français sur 10 ans, oscille actuellement autour de 0,30%.

Taux de rendement négatif ?

Finie l'assurance vie sans risque ? Le spectre d'un taux de rendement négatif se profile-t-il ? De plus en plus d'assureurs décident désormais de garantir le capital avant prise en compte de frais de gestion. Chez les grands noms de l'assurance vie (Axa, Crédit Mutuel Arkéa, Generali, Allianz,...), les nouveaux contrats intègrent une garantie en capital brute de frais de gestion. Si le rendement du fonds en euros est inférieur aux frais de gestion, le souscripteur enregistre une perte de capital. 

Il est évidemment que les frais de gestion, compris entre 0,50 et 0,90% sur le fonds en euros, pèsent sur le rendement, de plus en plus au fil des ans (jusqu'à 40% de la rémunération annuelle). Le risque de perte en capital, pour le moment hypothétique, pourrait être bien réel si les taux obligataires continuaient de se maintenir à des niveaux si faibles.



Sébastien Porret

Par , le lundi 31 octobre 2016

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