Les Français sont de grands épargnants. Mais pour quels motifs ? La question a été posée à plusieurs milliers de personnes lors d'un sondage réalisé par l'Insee sur les "Revenus et le patrimoine des ménages". La peur du lendemain est de loin la première des incitations.

Le patrimoine des Français en quelques chiffres
Le patrimoine net des Français, c'est-à-dire le total des actifs (immobilier, financier) nets des passifs (crédits), s'élevait à 10 221 milliards d'euros en 2015, dont 64% en immobilier (6 505 milliards d'euros).
La détention de valeurs mobilières est passée de 24,5% en 2004 à 16,5% en 2015. A l'inverse, la proportion de ménages détenteurs d'une épargne retraite, assurance vie incluse, grimpe de 36,9% à 44,2% sur la même période.

Epargner en cas d'imprévus
20 000 ménages ont été interrogés par l'Insee sur leurs raisons d'épargner. Pour 41,7%, le premier motif est de constituer une épargne de précaution, et ce quel que soit le niveau de revenus. Un sentiment plus marqué chez les employés (47%), nettement moins chez les jeunes (30%), les travailleurs indépendants et les inactifs (35%).
A noter qu'un quart des personnes interrogées ne sont pas en capacité d'épargner, en grande majorité ceux qui gagnent moins de 1 200€ par mois.

Epargner pour la retraite
Deuxième motivation, l'épargne-retraite pour 23,3% des sondés. Là encore, la catégorie socio-professionnelle modifie la perception. Les agriculteurs et les travailleurs indépendants éprouvent plus largement le besoin de préparer leur retraite que les ouvriers et les cadres. Les différences de régimes de retraite expliquent cette distinction. Seuls 2,5% des jeunes se disent préoccuper d'épargner pour leurs vieux jours.

Acheter sa résidence principale
En troisième position, posséder sa résidence principale. Ce motif n'est pourtant retenu que par 10% des ménages interrogés. Dans le détail, les plus de 50 ans, par ailleurs propriétaires de leur logement pour 70% d'entre eux, sont minoritaires à citer cette raison, contrairement à 33% des jeunes qui en font une priorité avant l'épargne de précaution.