Les Français qui partiront à la retraite entre 2017 et 2057 verront leur niveau de vie significativement baisser…à moins d’épargner chacun 7 300€ par an. Selon l’étude de l’assureur britannique Aviva, le déficit des retraites en France s’élève à 241 milliards d’euros en 2016, un montant qui grimpe à 2 010 milliards pour l’ensemble de l’Europe.

Le financement des retraites préoccupe tous les pays européens, pas seulement la France. Pour la seconde édition, Aviva publie une étude consacrée au déficit des retraites en Europe au regard du niveau de vie selon les critères de l’OCDE. Sur la base d’un taux de remplacement cible estimé selon le dernier niveau de revenu, l’étude évalue à 7 300€ par an le déficit d’épargne de chaque Français. Comparativement à l’étude précédemment réalisée en 2010, ce déficit est plutôt stable, grâce à deux facteurs conjugués : la faible augmentation des salaires entre les deux période et le recours à l’épargne retraite volontaire (Perco, Perp, assurance vie).

En France, le taux de remplacement est de 53%, nettement supérieur à celui de l’Allemagne (42%) ou du Royaume-Uni (39%). Pour ces deux pays, le déficit d’épargne atteint respectivement 461 et 365 milliards d’euros, compte tenu d’un âge de départ à la retraite plus tardif et d’un nombre plus important de retraités et futurs retraités. Ramenés aux PIB, ces déficits sont plus évocateurs : 11% pour la France, 13% pour le Royaume-Uni et 15% pour l’Allemagne.

Pour éviter les rattrapages d’épargne trop important, il est primordial d’épargner suffisamment tôt. Aviva estime qu’un jeune Français aujourd’hui âgé de 20 ans devrait mettre de côté 1 200€ par an pour conserver un niveau de vie décent à la retraite. Pour une personne âgée de 50 ans en 2016, l’effort d’épargne atteint 7 800€ !