Assurance auto : comment est calculée la prime ?

Même si les tarifs des contrats d'assurance auto sont librement décidés par les compagnies, ils sont régis par des règles semblables : la cotisation de référence définie selon plusieurs paramètres, les majorations éventuelles liées au profil du conducteur et de son historique, et le bonus-malus lié à l'absence ou l'existence de sinistres. Voyons en détails les éléments déterminants dans le calcul de la prime d'assurance auto.

La cotisation de base

Plusieurs paramètres entrent en compte pour déterminer le barème :

- l'usage du véhicule : la cotisation sera plus chère pour un véhicule à usage professionnel que pour celui à usage strictement privé.

- la puissance du véhicule : qui détermine généralement sa valeur. Une berline de luxe aura une prime d'assurance plus onéreuse qu'une petite cylindrée. Contrairement à la croyance populaire, la couleur de la voiture n'a aucune incidence sur la prime d'assurance (mais en a sur l'implication dans des accidents), en revanche son nombre de portières entre en ligne de compte, de même que le modèle et l'année, ou encore le coût d'éventuelles réparations. Par ailleurs un véhicule statistiquement victime de vols verra sa prime réévaluée. Certaines zones géographiques sont considérées comme dangereuses pour certains types de véhicules. Globalement les résidents en zones urbaines ont des primes d'assurance auto plus élevées que ceux vivant en campagne ou dans les petites agglomérations.

- l'âge et le sexe du conducteur : les jeunes conducteurs entre 18 et 30 ans font malheureusement grimpés les chiffres de la sinistralité. Les compagnies prennent toutefois en considération le fait qu'un conducteur novice ait bénéficié du programme "conduite accompagnée" qui le prépare mieux à l'expérience de la conduite qu'un permis classique. Entre en ligne de compte le fait d'être une femme qui est considérée plus prudente au volant qu'un homme.

- le garage : un véhicule dormant dans un garage privé coûte moins cher à assurer.

- le nombre de personnes utilisant le véhicule : il y a majoration quand l'utilisation du véhicule est étendue à plus de 2 conducteurs (le propriétaire et son conjoint), sauf utilisation exceptionnelle.

Le profil du conducteur

On a vu que le fait d'être un homme ou une femme influence le niveau de cotisation, de même que l'âge du conducteur. L'application de surprime est liée à l'historique du conducteur. Est considéré comme jeune conducteur celui qui a son permis depuis moins de 3 ans, de même que celui qui n'a pas été assuré depuis les 3 années précédentes. La surprime peut atteindre 100% de la cotisation de référence pour la première année, et réduite à 50% la deuxième année. A partir de 3 ans, l'assureur repart sur la cotisation de base. Grâce à la conduite accompagnée, cette surprime appliquée aux jeunes conducteurs est diminuée de moitié, réduite à nouveau la deuxième année si aucun accident n'est à déplorer.

Les majorations s'appliquent bien évidemment en cas de conduite imprudente entraînant une infraction au code de la route avec suppression de points ou retrait de permis : conduite en état d'ivresse ou sous l'emprise de stupéfiant (150%), suspension de permis entre 2 et 6 mois (50%), suspension de plus de 6 mois (100%). Plusieurs suspensions de permis sur une année entraînent une surprime de 200%.

Une fréquence d' accidents supérieure à la moyenne (3 et plus sur un an) impose une surprime de 50%. Le total des majorations ne peut excéder 400% de la cotisation de référence.

Le système de bonus-malus

Un nouvel assuré débute avec un coefficient de 1 qui sera diminué ou augmenté chaque année en fonction de l'existence ou l'absence de sinistres. Chaque année sans accident réduit le coefficient de 5%, qui passe ainsi à 0,95 pour la première année sans sinistre et ainsi de suite. Le maximum est fixé à 50% (coefficient 0,50) qu'on obtient après 13 ans sans accident responsable. Pour le malus, le calcul est inverse, le coefficient est majoré à 1,25 pour un accident responsable et à 1,125 pour un accident avec responsabilité partielle du conducteur. Le malus maximal est de 3,5. Si un conducteur avec un bonus de 50% durant 3 années consécutives est responsable d'un accident, l'assureur ne pratique aucune majoration. Le coefficient, lié au conducteur et non au véhicule, est transféré en cas de changement de contrat d'assurance.