Assurance de prêt : des critères précis pour faciliter la comparaison des offres.
Faciliter la comparaison des offres.
Depuis fin 2010, l'assurance de prêt a bénéficié de mesures  importantes destinées à améliorer le libre choix de l'emprunteur.  Incomplète dans son objectif de dynamiser la concurrence, la loi Lagarde  a été renforcée en juillet 2014 de la loi Hamon, autorisant le  changement d'assurance de prêt une fois le contrat signé. Il manquait  pourtant à cette nouvelle mesure une définition précise de l'équivalence  de garanties pour s'appliquer pleinement. C'est désormais chose faite.  Le Comité consultatif du secteur financier a publié vendredi 23 janvier  les nouvelles règles définissant les conditions de souscription d'une  assurance de prêt autre que celle de la banque prêteuse.
Rappel de la loi Hamon
Depuis  le 26 juillet 2014, chaque nouvel emprunteur bénéficie d'un délai de 12  mois à compter de la signature du prêt pour changer l'assurance  souscrite auprès de la banque prêteuse. L'emprunteur doit présenter une  offre alternative dont les garanties sont au moins équivalentes à celle  du contrat groupe de la banque. Cette dernière dispose d'un délai de 10  jours pour l'accepter ou la refuser. Elle a obligation de motiver le  refus par écrit et en cas d'acceptation, elle ne peut facturer de frais  de délégation, ni changer le taux du prêt. 
Définir les critères de garanties pour comparer équitablement
La  notion d'équivalence de garanties a été introduite en assurance de prêt  par la loi Lagarde de juillet 2010 sans en préciser les critères. Les  lois successives de juillet 2013 et de mars 2014 n'ont pas touché à  cette notion, laissant le champ libre aux banques pour appliquer leur  propre définition et faire échec à toute tentative de substitution.  Depuis de nombreux mois, le CCSF était chargé de travailler en  concertation avec les parties prenantes (banques, assureurs,  associations de consommateurs) pour déterminer les critères permettant à  la fois aux emprunteurs l'exercice de leur plein droit et aux banques  l'analyse de bonne foi de toute proposition d'assurance externe. 
Un  accord a été trouvé. Pour les garanties obligatoires (garantie  décès-invalidité), une liste de 18 critères a été établie. La banque en  choisira au plus 11, complétés le cas échéant de 4 parmi 8 critères  portant sur la garantie perte d'emploi, et devra les rendre publics. Une  fiche personnalisée devra être remise, permettant au prêteur comme à  l'emprunteur d'apprécier directement s'il y a équivalence de garanties  par simple rapprochement avec le contrat alternatif.
La mise en  place de ce dispositif se fera en deux temps. A compter du 1er mai, les  banques auront obligation de se référer à la liste publiée pour motiver  un refus. La mesure complète entrera en application au plus tard le 1er  octobre prochain.
 
						 
				Par Audrey Benzaquen, le jeudi 12 février 2015
