Assurance de prêt : tout le monde y gagne avec la loi Hamon.
Un des volets de cette loi prévoit  d'élargir la concurrence en matière d'assurance de prêt immobilier en  donnant la possibilité à l'emprunteur de changer son contrat dans un  délai d'un an après la signature. Renégocier son assurance sera  l'opportunité de réaliser de substantielles économies, pour les jeunes  emprunteurs notamment, mais aussi pour les autres profils d'emprunteurs.  Le coût d'une assurance de prêt varie du simple au triple entre les  différents acteurs (assureurs et bancassureurs), le notion fumeur-non  fumeur étant l'élément important qui fait bouger le curseur quel que  soit l'âge.
Changer d'assurance dans un délai d'un an
Aujourd'hui  seuls 15% des emprunteurs ont recours à une offre d'assurance de prêt  alternative. Malgré la loi Lagarde dont l'objectif était d'ouvrir le  marché en donnant libre choix à l'emprunteur de son assurance de prêt,  force est de constater que la mise en concurrence au moment de l'octroi  du prêt n'a fait que conforter le monopole des banques. Soucieux  d'obtenir son prêt dans les délais, l'emprunteur se laisse convaincre  par la banque de souscrire le contrat groupe. 
Créer un outil de comparaison
Pour  palier les failles de la loi Lagarde, la réforme Hamon donne la  possibilité à tout emprunteur de changer son assurance de prêt dans un  délai d'un an à compter de la signature du prêt. Et pour que la banque  l'accepte, la nouvelle offre devra présenter des garanties au moins  équivalentes à celles du contrat groupe. La loi a été adoptée la semaine  dernière et doit désormais être promulguée. En attendant, toute la  difficulté sera de mettre en place un socle commun de garanties sur  lequel assureurs, banques et pouvoirs publics doivent s'entendre pour  permettre la comparaison entre les contrats. Une procédure qui devrait  prendre plusieurs mois selon le courtier Vousfinancer.com.
Fumeur ou non fumeur ?
Rappelons  que le contrat groupe d'une banque couvre tout type d'emprunteur, une  mutualisation des risques qui pénalisent certains profils. Les jeunes  actifs non fumeurs paient en effet pour les autres. En souscrivant une  assurance alternative, ils peuvent réaliser d'importantes économies : un  emprunteur de 30 ans non fumeur peut négocier un taux de 0,10% pour la  garantie décès-invalidité chez un assureur spécialiste (Afi-Esca,  Generali ou encore April) quand les banques ne proposent pas mieux que  0,23% (Banque Populaire) voire 0,42% à La Banque Postale pour l'offre la  moins performante (pour un prêt de 250 000€ sur 20 ans). L'écart est  comparable pour un emprunteur de 40 ans non fumeur (autour de 0,20% chez  un assureur et 0,40% auprès de la banque). La mutualisation des risques  trouve son intérêt pour un emprunteur de 40 ou 50 ans fumeur : dans ce  cas, le delta entre les offres alternatives et les contrats de banque  tend à diminuer, voire être à l'avantage du contrat groupe.
