Assurance emprunteur : l'information précontractuelle renforcée.
Limitée à la durée du crédit, réclamée par  l'établissement prêteur pour garantir le remboursement du prêt  immobilier en cas de décès. La garantie décès est toujours assortie de  la garantie invalidité permanente et absolue et peut être complétée par  les garanties incapacité et perte d'emploi. La loi Lagarde de septembre  2010 a redéfini les contours de l'assurance de prêt en permettant à  l'emprunteur de choisir librement son assurance et de ne plus se laisser  imposer le contrat groupe de la banque prêteuse. La loi renforce par  ailleurs la protection du consommateur en obligeant l'organisme  financier à donner toutes les informations nécessaires sur les garanties  et leur coût. Des dispositions jugées insuffisantes par le législateur  qui a décidé de d'encadrer plus étroitement le devoir d'information du  prêteur pour réduire le champ d'incompréhension et limiter les litiges.
Le devoir d'information du prêteur
L'organisme  de crédit remet au client une notice qui détaille les risques garantis  et qui précise toutes les modalités de la mise en jeu de la couverture.  S'agissant de l'assurance de prêt immobilier, le prêteur doit informer  le client de la possibilité de souscrire une assurance équivalente  auprès de l'assureur de son choix. Le législateur facilite ainsi la  délégation d'assurance pour donner au consommateur une alternative  adaptée à sa situation dans le respect des règles de la concurrence. La  responsabilité de l'établissement de crédit pourra être retenue en cas  d'information insuffisante ou de divergence entre les termes de la  notice et ceux du contrat d'assurance.
De son côté, l'assuré doit  transmettre à l'assureur les informations indispensables pour une juste  appréciation des risques, notamment répondre avec la plus grande  exactitude au questionnaire de santé. Toute fausse déclaration  intentionnelle entrainera la nullité du contrat, et au mieux l'indemnité  sera réduite en l'absence de mauvaise foi. 
Renforcement de l'information au consommateur
La  loi de séparation et de régulation des activités bancaires votée fin  juillet vient étayer la protection du consommateur en renforçant le  devoir d'information de l'établissement de crédit avant la souscription  de l'assurance emprunteur. A compter du 26 janvier 2014, le dernier  alinéa de l'article L.311-4 du Code de la Consommation sera remplacé par  l'article L.311-4-1, ce qui modifie du même coup l'article L.311-6,III  ("Lorsque le prêteur offre à l'emprunteur ou exige de lui la  souscription d'une assurance, le prêteur ou l'intermédiaire de crédit  informe l'emprunteur du coût standard de l'assurance, à l'aide d'un  exemple chiffré exprimé en euros et par mois."). 
Quelles sont ces nouvelles dispositions ?
Lorsqu'un  prêteur propose un contrat de crédit assorti d'une proposition  d'assurance garantissant le remboursement du crédit, la publicité doit  mentionner le coût de l'assurance à l'aide d'un exemple représentatif.  Le coût de l'assurance emprunteur sera ainsi exprimé au taux annuel  effectif de l'assurance (TAEA) à l'exclusion de tout autre taux, ce afin  de permettre à l'emprunteur de comparer ce taux avec le TAEG du crédit  (taux annuel effectif global). Ce coût est de plus exprimé par son  montant total dû en euros sur la durée du crédit, et en euros par mois,  tout en précisant si ce montant s'ajoute ou non à l'échéance de  remboursement du crédit.
 
						 
				Par Francesco Romanello, le vendredi 6 septembre 2013
