Les points sensibles à vérifier avant de souscrire une assurance obsèques

Les points sensibles à vérifier avant de souscrire une assurance obsèques

L'assurance obsèques permet au souscripteur d'anticiper le financement de ses funérailles, évitant ainsi à ses proches d'en assumer la charge. Deux points critiques doivent être vérifier avant de souscrire un contrat obsèques : les frais divers et la revalorisation du capital.

Frais de gestion et de versements

L'assureur va prélever des frais divers pour gérer le contrat d'assurance obsèques. Les frais sur versements sont en moyenne de 5,50% et les frais de gestion annuels de l'ordre de 1%. Peuvent s'y ajouter des droits d'entrée et des frais de dossier. Au final, les frais peuvent représenter plus de 10% des sommes versées sur certains contrats.

Bon à savoir : plus les versements sont nombreux (cotisations viagères), plus les frais sont importants.

Revalorisation du capital

Depuis février 2014 (loi de régulation bancaire de juillet 2013), les contrats obsèques doivent être revalorisés sur le modèle des contrats d'assurance vie. Le capital garanti doit être revalorisé chaque année grâce à la participation aux bénéfices financiers, dès lors que le compte de participation aux résultats présente un solde créditeur selon des modalités précisées dans l'arrêté publié au JO du 26 février 2014. Malgré l'engagement des assureurs à revaloriser les contrats obsèques, la plupart des contrats revalorisent très peu le capital versé, certains s'en affranchissent carrément. Le mécanisme de revalorisation est en outre souvent mal compris par les souscripteurs.

L'association "60 millions de consommateurs" a effectué un test sur 8 contrats obsèques dont les résultats ont été révélés en octobre dernier (Crédit mutuel Assurances, Aviva, Crédit Agricole, Macif, Malakoff-Médéric, Mutac, Groupama et La Banque Postale). L'enquête a permis de constater que la somme des cotisations est toujours supérieure au capital reversé au bénéficiaire (jusqu'à 40% !). En cause, les frais prélevés au fil des années et l'absence de revalorisation du capital.



Victoria Laroche

Par , le vendredi 10 mars 2017

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