Temps instable pour l'assurance vie qui oscille entre hausse et baisse depuis le début 2012. L'amorce de janvier laissait augurer une activité hésitante après 5 mois de décollecte. Février a remonté la pente et affiché une collecte positive. Mars a renoué avec les valeurs en baisse et avril confirme la méforme du produit dans des proportions toutefois plus douces. L'assurance vie vit une phase transitoire, alimentée par le contexte économique qui rogne l'attractivité du produit.

Février donnait quelques lueurs d'espoir avec une collecte nette de quelque 300 millions d'euros, bien timide mais néanmoins positive à l'inverse des mois précédents, tous dans le rouge. La fin 2011 fut marquée par des retraits importants de la part des assurés pour compléter le financement d'un projet immobilier ou simplement pour dégager une trésorerie supplémentaire. Février avait redressé la barre avec des retraits en diminution. En mars, versements en nette baisse et retraits en augmentation inscrivent la collecte en négatif de 1,2 milliard d'euros. Avril limite les dégâts avec une collecte nette négative à -100 millions d'euros, marquée par une baisse des retraits et des versements quasi stables.

Dans un environnement où la baisse de l'OAT, la chute des marchés en actions et la surévaluation des prix de l'immobilier rendent l'investissement des flux de collecte particulièrement complexe, les assureurs ne sont peut-être pas nécessairement mécontents de cette baisse continue de la collecte. Les épargnants donnent à nouveau des signes de défiance vis-à-vis de leur placement préféré. La chute des rendements depuis 2 ans, l'attractivité de l'épargne bancaire et notamment du Livret A dont l'annonce du doublement du plafond risque de pénaliser l'assurance vie, la baisse du pouvoir d'achat et les craintes quant à un changement de la fiscalité réduisent les motivations des assurés.