Assurance vie : ça ne s'arrange pas.

Plutôt que recourir au crédit, les détenteurs d'un contrat d'assurance vie puisent dans leur épargne pour financer un projet. Rachat partiel ou total, l'assurance vie avec sa grande souplesse offre une alternative immédiate pour l'épargnant qui refuse de contracter un crédit pénalisant et plus ou moins coûteux. C'est d'autant plus vrai avec un projet immobilier où le bas de laine de l'assurance vie peut fournir un apport substantiel que la banque prêteuse se doit de considérer. On constate que la durée moyenne de remboursement a reculé pour retrouver son niveau d'il y a un an et que l'apport personnel a augmenté de +12,3% depuis début 2011. Il faut souligner également l'arrivée à échéance d'un grand nombre de contrats : à l'issue des 8 ans, la fiscalité est optimisée et l'incitation à la sortie d'autant plus motivée que les circonstances le réclament.

Autre raison à charge pour l'assurance vie : la baisse des rendements depuis quelques années. Le taux moyen pour l'année 2011 s'établit autour 3% pour l'ensemble de la profession, un repli de 0,40% par rapport à 2010, identique à celui de 2009. La marche à reculons de l'assurance vie lasse les épargnants qui choisissent de porter leur épargne sur d'autres placements plus liquides et plus rémunérateurs. Livret A, autres livrets réglementé et superlivrets, les produits financiers qui offrent un rendement visible et immédiat repartent en force. Avec le passage programmé du taux de rendement du livret A à 2,50% en février prochain, le seuil de rentabilité de l'assurance vie est fortement concurrencé. Tout dernier recours pour l'assurance vie, sa fiscalité toujours très avantageuse, une niche que le gouvernement s'est bien gardé de toucher dans ses deux plans de rigueur.



Francesco Romanello

Par , le mardi 20 décembre 2011

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