Assurance vie : la baisse du taux du Livret A lui profite.

L'assurance vie devrait elle aussi rapidement profiter de ce rendement minimal bientôt offert par le livret préféré des Français.

De 1,75%, le taux du Livret A passera à 1,25% à compter du 1er août. Une baisse prochaine qui affecte déjà sa collecte : elle reste faible en juin, à l'instar de celle de mai, avec 270 millions d'euros contre 3 milliards collectés en mai. Même effet délétère pour le LDD (livret développement durable) qui a drainé 220 millions d'euros en juin contre 1,56 Md€ en avril. Si mai et juin sont d'ordinaire des mois peu propices à l'épargne du fait de l'approche des vacances qui génèrent des dépenses supplémentaires, la perspective d'une baisse du rendement du Livret A a influé sur le comportement des épargnants.

Grand gagnante en puissance de la méforme du Livret A, l'assurance vie. Depuis le début de l'année, l'évolution mensuelle de la collecte est positive : après un formidable rebond en janvier avec +3,8 milliards d'euros, la collecte fait le yo-yo entre 2,3 Md€ (février) et 1 Md€ (mars) pour retomber à 200 millions en mai. La collecte nette cumulée ressort à 8,1 Md€ fin mai, alors qu'elle était négative un an auparavant. Le cabinet Xerfi prévoit d'ores et déjà une collecte nette en hausse de 10% en 2013 pour le produit d'épargne et une progression de 4% pour 2014.

La fiscalité de l'assurance vie ne changera pas

Une anticipation des résultats renforcée par l'éclaircissement apporté en mai dernier quant au régime fiscal de l'assurance vie. Le rapport Berger-Lefebvre sur l'épargne longue a été suivi de décisions gouvernementales qui, contrairement aux craintes, n'entameront pas le régime forfaitaire avantageux de l'assurance vie. Un nouveau contrat sera créé, Euro-Croissance, qui combinera fonds à capital garanti et unités de compte. Les détenteurs de contrats en euros pourront y avoir accès par transfert d'épargne sans perdre l'antériorité fiscale. Seuls les gros contrats (plus de 500 000€) auront obligation de transférer une partie de leur épargne sur ce type d'investissement pour conserver l'avantage fiscal à l'issue des 8 années de détention. Les assureurs auront ainsi plus de latitude pour dynamiser leurs actifs sur les placements en actions.



Francesco Romanello

Par , le mardi 30 juillet 2013

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