En incluant les plus-values des contrats d'assurance vie dans les revenus imposables, le PS toucherait 17 millions de contribuables, soit un contribuable sur 2. Imposés à 7,5% au-delà de 8 ans, les gains seraient taxés à 14% (première tranche d'imposition marginale) selon la proposition socialiste. Celle-ci envisageait en plus de supprimer l'abattement de 4 600€ par personne (9 200€ pour un couple). Devant la clameur d'indignation, le clan PS fait machine arrière et adoucit son idée de réforme : seuls les nouveaux contrats seraient concernés et dans l'hypothèse d'une sortie avant 8 ans, c'est-à-dire que les gains seraient taxés de 5,5% à 41% (selon les tranches d'imposition actuelles, plus si le PS en introduit de nouvelles). Le prélèvement forfaitaire libératoire de 7,5% serait maintenu pour les contrats de plus de 8 ans. On ne touche plus à l'épargne longue, utile à un grand nombre de Français pour préparer sa retraite et transmettre un patrimoine. Le rôle que joue l'assurance vie dans le financement de l'économie française est également préservée. Les assureurs auront été entendus, plus encore les sirènes de l'électorat.