Assurance vie : pourquoi elle ne fait plus recette ?

Ils ont perdu en moyenne annuelle 0,40% depuis 3 ans. Le taux de rentabilité attendu pour 2012 se situe entre 2,80% et 3,00%, en retrait de 0,40% par rapport à 2011. Certains assureurs servent des rendements inférieurs de 0,70% (GMF), quand d'autres ont choisi de puiser dans leurs réserves pour maintenir ou simplement soutenir leurs taux (Macif, Carac, MASCF).

Où sont passées les économies des Français ? Certains ont mobilisé l'épargne de leurs contrats d'assurance vie pour mener à terme un projet immobilier. On le voit avec l'augmentation du taux d'apport personnel. D'autres ont privilégié les livrets, plus souples à rendements visibles. Le livret A n'a cessé de gonfler son volume en 2011, seul le mois de novembre enregistre des retraits supérieurs aux dépôts pour des raisons liées au besoin de liquidités en fin d'année. La majorité des Français plébiscitent le livret A devant les autres placements financiers. Avec un rendement net de 2,25% depuis le mois d'août, le livret A rivalise sans vergogne avec l'assurance vie dont les taux de rentabilité autour de 3% sont nets mais avant prélèvements sociaux. Les livrets non réglementés ont également eu le vent en poupe en 2011. Les banques n'ont eu de cesse de mettre en avant leurs livrets maison, assortis de taux boostés (seulement sur quelques mois). La progression est remarquable avec +21% sur l'année pour un total de l'encours de 605 milliards d'euros. Cette stratégie commerciale des banques s'inscrit dans une logique de crise : elles doivent augmenter le ratio de leurs fonds propres et se conformer aux nouvelles règles de solvabilité ; or l'assurance vie n'entre pas dans le bilan des banques à l'inverse des livrets.



Audrey Benzaquen

Par , le mercredi 11 janvier 2012

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