Assurance vie : quel taux de prélèvements sociaux pour l'année 2012 ?
Cela n'aura échappé à personne, le taux  des prélèvements sociaux a été relevé de 2% le 1er juillet dernier. Les  revenus du patrimoine et des placements sont taxés au taux de 15,5% au  lieu de 13,5%, au titre des prélèvements sociaux depuis la loi de  finances rectificative pour 2012. En principe les revenus des  placements, généralement prélevés à la source, subissent l'augmentation à  compter du 1er juillet 2012 s'ils sont inscrits à cette date. Qu'en  est-il des contrats d'assurance vie ? Quel taux sera appliqué sachant  que l'inscription en compte des gains varie d'un contrat à l'autre ? La  règle est la même pour les contrats d'assurance vie. Certains  souscripteurs seront pourtant pénalisés par rapport à d'autres.
Chaque  détenteur d'un contrat d'assurance vie doit se reporter aux clauses de  son contrat pour déterminer à quelle date la ponction des prélèvements  sociaux intervient. C'est la date d'inscription des gains générés qui  définit le niveau des prélèvements. Pour la part des intérêts acquise  entre le 1er janvier et le 30 juin 2012, le taux de 13,5% s'applique. Le  taux réévalué à 15,5% intervient sur la part acquise ensuite. Si  l'inscription en compte a lieu en fin d'année comme c'est le cas pour  les fonds en euros, le taux majoré est répercuté sur l'ensemble des  gains de l'année 2012. Au contraire, les prélèvements sociaux des gains  distribués au fil de l'eau s'appliquent au prorata temporis. 
Cette augmentation des prélèvements sociaux touche l'assurance vie à deux niveaux : 
- les gains annuels  : le rendement net des fonds en euros s'en trouve directement impacté,  puisque la hausse de la fiscalité concerne les intérêts générés sur  l'ensemble de l'année.
- les rachats : depuis le 1er  juillet 2011, les unités de compte sont soumises aux mêmes règles que  les fonds en euros ; les prélèvements sociaux sont donc ponctionnées  lors de leur crédit au compte du contrat et non plus uniquement en cas  de rachat partiel ou total.
La confusion était déjà palpable en 2011  quand l'administration fiscale avait relevé le taux de 12,3% à 13,5%.  Certains assureurs appliquaient le nouveau taux en vigueur sur la  totalité des intérêts servis, d'autres au prorata temporis, sans que la  pratique ne fût validée par Bercy. L'inégalité entre les souscripteurs  était entretenue par l'absence d'explication ou plutôt le manque de  transparence de la part des assureurs. La réponse ministérielle publiée  le 15 janvier dernier par l'administration fiscale confirme que la  hausse du taux des cotisations sociales s'applique variablement selon  les termes de chaque contrat.
 
						 
				Par Audrey Benzaquen, le mercredi 6 février 2013
