Après 6 mois consécutifs de décollecte, le produit financier renoue avec des chiffres positifs en affichant une collecte nette positive de 300 millions d'euros au mois de février. Faut-il y voir la fin de la crise et un sursaut d'optimisme motivé par une certaine normalisation des marchés financiers ?

Les épargnants français retrouvent la voie de la confiance pour leur produit d'épargne préféré. Pour la première fois depuis 6 mois les versements sur les contrats d'assurance vie sont supérieurs aux rachats. Même si le montant des cotisations collectées en février est inférieur à celui du mois de janvier (10,2 milliards contre 11,9 milliards d'euros), la collecte nette est positive avec +300 millions d'euros, une amélioration due à une baisse du montant des prestations versées. L'encours progresse à 1 377,9 milliards contre 1 369 milliards en janvier. Déjà en janvier la tendance semblait s'inverser : pour la première fois depuis un an, les cotisations entamaient un léger bond en avant avec +2% ; néanmoins la collecte nette restait négative à -1,1 milliard d'euros. La collecte retrouve l'équilibre en février et confirme les prévisions des assureurs quant à une normalisation du marché.

Point d'optimisme excessif. Pour l'heure les chiffres dans le vert sont imputables à une diminution des retraits, qui restent toujours supérieurs de 21% par rapport à leur niveau de février 2011. Le mouvement de décollecte observé depuis 6 mois témoigne de l'inquiétude des Français face à la crise. L'exposition des assureurs aux dettes souveraines avait alimenté les craintes des épargnants et incité certains à déplacer leur épargne vers d'autres produits à court terme plus liquides (livrets, comptes à terme), quand d'autres puisaient dans leur contrat pour financer un projet immobilier ou tout simplement maintenir leur pouvoir d'achat.

Si mars confirme la performance de février, il sera encore trop tôt pour y voir une tendance durable. L'évolution des performance de l'assurance vie se fait au diapason de celle des données économiques.