Assurance : augmentation des primes sur tous les fronts.

Avant les hausses déjà programmées pour l'année 2011, l'année 2010 n'est pas en reste et subit aussi l'inflation des prix des contrats d'assurance. Tous les types d'assurance sont touchés, avec une plus forte progression pour l'assurance santé. Alors que les chiffres de la sinistralité s'améliorent grâce au recul du nombre d'accidents de la route, l'assurance auto continue d'augmenter.

Les primes d'assurance auto ont progressé de +3,5% en octobre sur une année. Alors que les chiffres de la sécurité routière s'infléchissent nettement avec une forte diminution du nombre de tués et de blessés sur les routes (-6,5% et -14,7% respectivement), les compagnies ont néanmoins augmenté la facture pour les assurés. Il semblerait que les raisons avancées justifient cette inflation : impact des indemnisations dues aux aléas climatiques, et augmentation du coût des réparations et des indemnisations pour dommages corporels.

Les mêmes causes ayant les mêmes effets, les aléas climatiques ont très nettement alourdi la note des assureurs. Après l'année 2009 marquée par des catastrophes coûteuses en vies humaines et en dégâts matériels, 2010 aura souffert de catastrophes naturelles désastreuses (tempête Xynthia, inondations dans le Vars, orages de grêle) dont l'impact financier s'est directement porté sur les cotisations.

Quant à l'assurance santé, chaque assuré s'est rendu compte de l'augmentation du coût de la santé d'une manière peut-être plus lisible. Le désengagement progressif de la Sécurité Sociale a pour effet mathématique d'influencer le niveau de cotisations des assurances santé (mutuelles et complémentaires) : déremboursement de certains médicaments, hausse des forfaits auxquels il convient d'ajouter l'augmentation du coût global des soins liés aux progrès technologiques et à la plus forte incidence des maladies dues au vieillissement de la population. Les compagnies ont d'ores et déjà annoncé des hausses importantes pour l'année prochaine après le vote de la loi de financement de la Sécurité Sociale qui sollicite la contribution de chacun. Les assurés paieront plus pour les soins pratiqués à l'hôpital, la liste des médicaments moins bien remboursés s'allonge et les contrats de santé dits solidaires (95% des contrats) seront taxés à 3,5%. Autant de motifs en faveur d'une nouvelle inflation des prix.